Assemblee nationale
Question de :
M. Derosier Bernard
- SOC
Question posée en séance, et publiée le 20 février 1997
M. le president. La parole est a M. Bernard Derosier.
M. Bernard Derosier. Monsieur le Premier ministre, deux de mes collegues viennent de vous interroger et vous n'avez pas repondu. (Protestations sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique et du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre.)
Hier, a cette meme place, le president du groupe socialiste... Ecoutez-moi monsieur le Premier ministre, au lieu de vous agiter a votre banc. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste. - Vives protestations sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique et du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre.)
M. le president. Monsieur Derosier, je vous en prie.
M. Bernard Derosier. Monsieur le Premier ministre, hier a cette meme place, c'etait le president du groupe socialiste, Laurent Fabius, ancien Premier ministre, qui vous interrogeait. Vous n'avez pas repondu. (Protestations sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique et du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre.)
Depuis bientot deux ans, vous ne repondez pas aux questions que vous posent les deputes socialistes.
Quelques exemples.
En matiere de politique etrangere, domaine pour lequel vous etes parfaitement habilite pour repondre, le 18 decembre dernier M. Paul Quiles vous pose une question. Vous n'y repondez pas !
Plusieurs deputes du groupe du RPR. La question !
M. Bernard Derosier. Vous avez adopte la meme attitude a propos de multiples questions qui vous ont ete posees sur l'emploi. Cela a encore ete le cas aujourd'hui. Et vous dites faire de l'emploi votre priorite !
Je pourrais aussi evoquer les nombreuses questions qui vous ont ete posees sur l'entreprise Thomson - a propos de laquelle vous avez d'ailleurs du reculer. Vous n'avez jamais repondu. (Protestations et quelques claquements de pupitre sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique et du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre.)
M. Patrick Ollier. La question !
M. le president. Mes chers collegues, je vous en prie, tenez-vous. Laissez M. Derosier terminer.
M. Bernard Derosier. De meme, monsieur le Premier ministre, s'agissant du differend qui opposait deux de vos ministres, M. Debre et M. Toubon, a propos du refus d'obeissance du directeur de la police judiciaire, vous n'avez pas repondu (Protestations sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique et du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre.)
M. Jean-Michel Ferrand. N'avez-vous pas de question a poser ?
M. Bernard Derosier. Selon vos conseillers vous faites des efforts pour ameliorer votre image. Apparemment, vous ne reussissez pas a le faire aupres des socialistes et de l'opposition.
M. Alain Marsaud. La question !
M. Bernard Derosier. Monsieur le Premier ministre, je ne veux pas croire que c'est par mepris.
Ma question est tres simple. («Ah !» sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique et du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre.) Les deputes socialistes et les millions de personnes qu'ils representent dans ce pays («Les milliers !» sur plusieurs bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique) n'ont-ils pas droit une seule fois a une reponse de votre part ? Si tel est le cas, pourquoi ? (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste.)
M. le president. La parole est a M. le ministre du travail et des affaires sociales. (Vives protestations sur les bancs du groupe socialiste. - Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre et du groupe du Rassemblement pour la Republique.)
M. Jacques Barrot, ministre du travail et des affaires sociales. Monsieur le president, vous avez eu parfaitement raison de me donner la parole ! J'ai repondu avec la plus grande objectivite possible aux deux questions precedentes qui m'etaient posees ! Je fais partie d'une equipe gouvernementale ! J'ai en charge ce dossier, et j'estime, monsieur le president (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste et du groupe communiste),...
M. le president. Un peu de calme, mes chers collegues !
M. le ministre du travail et des affaires sociales. ... que vous avez bien fait de me redonner la parole pour confirmer mes propos anterieurs ! Je persiste et signe ! (Vifs applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre et du groupe du Rassemblement pour la Republique. - Protestations sur les bancs du groupe socialiste et du groupe communiste.)
Auteur : M. Derosier Bernard
Type de question : Question au Gouvernement
Rubrique : Parlement
Ministère interrogé : travail et affaires sociales
Ministère répondant : travail et affaires sociales
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 20 février 1997