Question de : M. Daubresse Marc-Philippe
- UDF
Question posée en séance, et publiée le 5 mars 1997

M. le president. La parole est a M. Marc-Philippe Daubresse.
M. Marc-Philippe Daubresse. Monsieur le ministre de la jeunesse et des sports, le 7 mars prochain, nous saurons si la ville de Lille est retenue pour etre selectionnee pour organiser les jeux Olympiques de 2004. J'ai ete parmi les premiers a vous sensibiliser a cette question dans cette enceinte. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste.) Depuis, vous n'avez menage ni votre peine ni votre temps pour soutenir cette candidature. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre et du groupe du Rassemblement pour la Republique. - Exclamations sur les bancs du groupe socialiste.)
Si les jeux Olympiques n'ont pas lieu en France en 2004, l'occasion ne se reproduira sans doute plus pour une ville d'Europe avant vingt ans. Et vous savez bien, monsieur le ministre, vous qui etes un coureur de haies, que c'est dans les derniers obstacles que l'on gagne la course ou qu'on la perd. Or les embuches ne manquent pas actuellement et le rapport technique du CIO presente certains inconvenients.
Quelles chances de succes donnez-vous a Lille, candidate au nom de la France, d'etre retenue pour organiser ces jeux ?
Que comptez-vous faire, dans les quelques jours qui restent, pour que nous puissions franchir la derniere haie ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre et du groupe du Rassemblement pour la Republique.)
M. le president. La parole est a M. le ministre delegue a la jeunesse et aux sports.
M. Guy Drut, ministre delegue a la jeunesse et aux sports. Monsieur Daubresse, l'age venant, les haies sont de plus en plus hautes. (Sourires.)
M. Jean-Pierre Brard. Les choses deviennent difficiles !
M. le ministre delegue a la jeunesse et aux sports. Vous m'aviez pose la meme question il y a quelque temps. Mon opinion n'a pas change car la verite est toujours la meme: les choses etaient difficiles a ce moment-la et elles le sont toujours autant.
Les onze villes candidates ont depose leur dossier technique. Chacune a l'impression de defendre le meilleur dossier, Lille comme les autres.
M. Christian Bataille. Plus que les autres !
M. le ministre delegue a la jeunesse et aux sports. La grande difference, c'est l'adhesion, l'enthousiasme populaire extraordinaire qui accompagnent la candidature de Lille. C'est tout un peuple, le peuple du Nord, les «Ch'tis», c'est toute la France - 85 % de la population - qui soutient cette candidature. Tant qu'il y aura de l'espoir, il y aura de la lutte.
J'etais a Lausanne la semaine derniere. J'y serai de nouveau des mercredi soir ou, avec Henri Serandour, le president du Comite olympique francais, et Pierre Mauroy, le maire de Lille, nous parlerons le meme langage: celui du sport, celui de la France !
M. Christian Bataille. Voterez-vous pour Lille ?
M. le ministre delegue a la jeunesse et aux sports. Nous avons la ferme volonte de nous appuyer sur les valeurs de l'olympisme, qui sont des valeurs de generosite et d'humanisme, car ce seront les notres. C'est la voix de la France qui s'exprime et nous ferons tout ce que nous pourrons pour faire vaincre nos couleurs, monsieur le depute, et vous le savez aussi bien que moi.
Puisque vous avez eu la gentillesse de citer un exemple sportif, je dirai que nous abordons la derniere ligne droite, que nous ne sommes peut-etre pas les mieux places et que, quoi qu'il en soit, il va falloir tirer sur les bras, monter les genoux, serrer les dents et s'affirmer. (Applaudissements sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique et du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre.)
M. Claude Bartolone. Demandez a M. Douste-Blazy d'aller mettre un cierge !