Question au Gouvernement n° 2334 :
Politique de la sante

10e Législature

Question de : M. Biessy Gilbert
- COM

Question posée en séance, et publiée le 19 mars 1997

M. le president. La parole est a M. Gilbert Biessy.
M. Gilbert Biessy. Ma question s'adresse a M. le ministre du travail et des affaires sociales.
La forte mobilisation des internes et des personnels de sante est revelatrice du malaise qu'ils eprouvent. En effet, le rationnement des soins auquel conduit le plan de reforme de la securite sociale a des consequences graves pour la sante de la population (Protestations sur plusieurs bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique et du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre).
Lors de la rencontre que les parlementaires communistes de l'Assemblee nationale et du Senat viennent de tenir, les representants des syndicats de medecins nous ont alertes sur les risques de recrudescence de la mortalite en raison du non-remboursement de certains examens medicaux, comme le depistage du cancer du col de l'uterus.
Monsieur le ministre, comment pouvez-vous garantir aux malades que leur medecin pourra leur prescrire le meilleur soin adapte a leur etat ? (Applaudissements sur les bancs du groupe communiste.)
M. le president. La parole est a M. le ministre du travail et des affaires sociales.
M. Jacques Barrot, ministre du travail et des affaires sociales. Je ne puis laisser dire que la politique d'adaptation de notre systeme hospitalier qui a ete engagee entrainerait un rationnement des soins.
M. Jean-Pierre Brard. C'est pourtant vrai ! Nous le voyons dans nos hopitaux.
M. le ministre du travail et des affaires sociales Vous savez bien que c'est precisement en mettant tous les acteurs du systeme de sante devant leurs responsabilites que nous obtiendrons la reduction de certains gaspillages et un meilleur usage des ressources.
J'ai, ce matin, rencontre, durant deux heures tous les presidents, directeurs generaux et doyens de CHU. Je n'ai pas le sentiment que, meme si elle est appelee a un effort, c'est vrai, exigeant, la communaute hospitaliere refuse de regarder les adaptations neccesaires.
M. Jean-Pierre Brard. Descendez de votre nuage !
M. le ministre du travail et des affaires sociales. Elle sait bien que c'est a ce prix-la que nous sauverons l'hopital public, et non en maintenant un statu quo, qui etait, d'ailleurs, parfois tres injuste et qui, surtout, si nous l'avions laisse persister, aurait mis en cause l'existence meme de l'hopital public, a laquelle je suis, personnellement, tres attache. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre et sur quelques bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique.)

Données clés

Auteur : M. Biessy Gilbert

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Sante publique

Ministère interrogé : travail et affaires sociales

Ministère répondant : travail et affaires sociales

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 19 mars 1997

partager