Question au Gouvernement n° 2335 :
Renault

10e Législature

Question de : M. Grandpierre Michel
- COM

Question posée en séance, et publiée le 19 mars 1997

M. le president. La parole est a M. Michel Grandpierre.
M. Michel Grandpierre. Ma question s'adresse a M. le ministre de l'industrie.
La manifestation europeenne qui s'est tenue a Bruxelles est une premiere a la mesure de l'enjeu. C'est l'existence meme de notre industrie automobile qui est en cause. Quel avenir peut avoir le marche francais si son industrie est sinistree ?
La strategie de casse comme a Vilvorde, dans laquelle M. Schweitzer veut perseverer, c'est l'echec programme alors que l'Europe s'ouvre aux constructeurs japonais et coreens.
Le Gouvernement relevera-t-il ce defi majeur ? Va-t-il reunir une table ronde avec toutes les parties concernees, dont les syndicats, pour definir un plan pour l'emploi et la reconquete industrielle pour le secteur automobile francais ? (Applaudissements sur les bancs du groupe communiste.)
M. le president. La parole est a Mme le ministre delegue pour l'emploi.
Mme Anne-Marie Couderc, ministre delegue pour l'emploi. Bien entendu, monsieur le depute, nous souhaitons que notre pays conserve son industrie automobile, et une industrie automobile competitive, capable de gagner des parts de marche. Pour autant, comme Franck Borotra a eu l'occasion de vous le faire remarquer, la situation de Renault necessite incontestablement des mesures d'urgence; l'entreprise doit s'adapter. Vous devez etre parfaitement conscient que les decisions a prendre sont difficiles, mais aussi qu'elles sont necessaires.
Le ministre de l'industrie est-il pret a ouvrir des negociations avec les constructeurs et avec les syndicats, demandez-vous. Bien entendu, des lors que toutes les parties interessees sont disposees a se retrouver autour d'une table ronde afin de definir une strategie pour l'industrie automobile francaise.
J'ajouterai, puisque vous avez evoque ce sujet, qu'il est egalement important que le dialogue social soit aujourd'hui renoue, aussi bien en Belgique qu'en France. (Exclamations sur les bancs du groupe communiste et du groupe socialiste.)
Je vous indiquerai aussi, au nom de Jacques Barrot et du ministre de l'industrie, que nous avons a coeur la situation des personnes. Nous veillerons a ce que le plan social comprenne bien les mesures d'accompagnement, d'adaptation et de reclassement qui s'imposent. (Applaudissements sur divers bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique et du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre. - Exclamations sur les bancs du groupe socialiste et du groupe communiste.)

Données clés

Auteur : M. Grandpierre Michel

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Automobiles et cycles

Ministère interrogé : emploi

Ministère répondant : emploi

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 19 mars 1997

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