GIAT-Industries
Question de :
M. Glavany Jean
- SOC
L'annonce recente du plan social de GIAT-Industries et ses consequences sur le centre de Tarbes et son bassin soulevent les plus vives inquietudes parmi les salaries, leurs familles et, en regle generale, toute la population des Hautes-Pyrenees. Ce plan social prevoit la suppression de 595 emplois pour le deuxieme etablissement du groupe GIAT, apres Roanne, ramenant ainsi l'effectif a 1 237 salaries dont, contrairement a l'annonce faite, ca et la, un grand nombre de licenciements potentiels dans la mesure ou les 427 reclassements proposes ne sont ni certains ni, souvent, acceptables. C'est pourquoi M. Jean Glavany demande a M. le ministre de la defense de lui confirmer que, quelles que soient les conditions d'application du plan social, celui-ci ne se traduira pas par des licenciements pour les salaries ne pouvant pas beneficier de mesure d'age. Je souhaite egalement attirer son attention sur le malaise ressenti devant les differences de traitement des differents centres de GIAT et le fait que Tarbes est, proportionnellement, plus touche que Roanne et, surtout, que Tulle en Correze. Y aurait-il la une trace malsaine d'interferences politiques qui seraient inacceptables ? Par ailleurs, dans le plan, aucune mesure economique positive, aucun investissement de productivite, modernisation ou de diversification n'est prevu. Il aimerait donc obtenir des assurances quant a la perennite du centre. Enfin, il souligne le fait que certaines mesures d'accompagnement de ce plan paraissent incoherentes, voire relevent de la magie ! En particulier celle qui, grace a la SOFRED, permettrait de creer, sur le bassin de Tarbes d'ici a la fin 1998, 600 emplois. Ce chiffre correspondant au nombre d'emplois perdus dans le centre de Tarbes pendant la meme periode, on est en droit de s'interroger : ou bien ces creations sont certaines, et on ne comprend pas pourquoi il faudrait supprimer autant d'emplois a GIAT, ou bien elles sont aleatoires, voire hypothetiques, et cela releve d'une manoeuvre politicienne particulierement meprisante a l'egard des salaries. Il lui demande enfin comment la SOFRED peut prevoir autant de creations dans un delai si court, et pourquoi elle ne l'a pas fait avant sachant le nombre de plans sociaux qui se succedent dans le departement des Hautes-Pyrenees depuis des annees et qui connaissent la une acceleration, une amplification comme on n'en a jamais connues, au point de representer une menace dramatique pour toute l'economie des Hautes-Pyrenees.
Auteur : M. Glavany Jean
Type de question : Question orale
Rubrique : Armement
Ministère interrogé : défense
Ministère répondant : défense
Date : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue au Journal officiel du 29 mai 1996