Centres hospitaliers
Question de :
M. Sarre Georges
- RL
Le rapport de l'enquete de l'INSERM sur les besoins de la psychiatrie infanto-juvenile en Ile-de-France indique que, pour Paris, seulement la moitie des demandes ont ete satisfaites en 1995, que 55 % des refus ont ete motives par le manque de places. Actuellement, a Paris, seuls trois secteurs de psychiatrie infanto-juvenile disposent de lits et places dans les hopitaux publics. L'incident intervenu recemment dans le secteur du XIe arrondissement, du a une absence de lits dans les hopitaux publics pour enfants et adolescents souffrant de troubles psychiatriques, atteste qu'il existe un reel probleme d'equipement en matiere de psychiatrie infanto-juvenile dans la capitale. Les structures d'accueil et d'urgence pour les adolescents se revelent egalement insuffisantes a Paris. L'offre en hospitalisation complete pour enfants est de 197 lits dans les centres hospitaliers publics de la capitale. Ces services sont heureusement completes par ceux des hopitaux de jour, qui fonctionnent souvent sous forme associative, tel le centre Etienne-Marcel dans le XIe arrondissement. Ils totalisent 750 places pour les enfants et adolescents. Il est egalement verifie que la mise en reseau de structures institutionnelles plus legeres, telles que les hopitaux de jour, souvent sous forme associative, permet d'obtenir de bons resultats a des couts moderes (le prix d'une journee au centre Etienne-Marcel est de 1 009 francs). L'arrete de la direction de la DASS, fixant le taux d'evolution du budget 1996 a 0,43 %, fait peser une menace mortelle sur ces etablissements et les soins prodigues. Or, les demandes de soins y sont croissantes ; 49 % des dossiers sont en attente. Si ces etablissements etaient contraints de cesser leur activite pour des raisons budgetaires, le suivi de plus d'un millier d'enfants et d'adolescents de Paris, dont les troubles psychiatriques requierent des soins permanents et tres specialises dans le souci de prevenir les dechirures du tissu social, ne serait plus assure. M. Georges Sarre demande a M. le secretaire d'Etat a la sante et a la securite sociale que les moyens mis a disposition des hopitaux de jour soient reapprecies. Les budgets d'investissements et les budgets de fonctionnement sont tous concernes. La reevaluation de l'augmentation du prix de journee s'impose, pour leur permettre de continuer leur mission.
Auteur : M. Sarre Georges
Type de question : Question orale
Rubrique : Hopitaux et cliniques
Ministère interrogé : santé et sécurité sociale
Ministère répondant : santé et sécurité sociale
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 27 novembre 1996