Guadeloupe : agriculture
Question de :
M. Moutoussamy Ernest
- COM
M. Ernest Moutoussamy rappelle a M. le ministre delegue a l'outre-mer que la restructuration de la filiere canne-sucre-rhum au cours des trente dernieres annees a abouti a la fermeture d'une douzaine d'usines sucrieres, a la reduction de 70 % des superficies plantees, a la disparition de 20 000 emplois et a une chute de la prodution de sucre, de 185 000 tonnes en 1965 a 45 000 tonnes actuellement. Pour l'instant, deux usines sucrieres - celle de Marie-Galante et celle de Gardel - sont retenues par les autorites pour garantir l'avenir de l'industrie sucriere. En Guadeloupe continentale, l'usine bagasse-charbon risque de devenir simplement une usine de production d'electricite a base de charbon si n'est pas mise en place rapidement une politique de production de canne a sucre. Cette politique doit mobiliser les planteurs, qui ne retourneront a la canne que si un prix minimum viable et equitable de la tonne de canne leur est garanti. Pour ce faire, les problemes lies au systeme de paiement a la richesse saccharine, aux aides a la replantation, aux mecanismes de structuration de la profession et a la revalorisation du traitement industriel de la canne (sucre biologique...) doivent etre resolus imperativement. A la veille du demarrage de la recolte, il lui demande, d'une part, de lui indiquer la position du gouvernement quant a sa politique de relance de la filiere canne, et, d'autre part, de lui faire un point sur les engagements et sur le plan retenu par l'Etat en faveur de l'usine de Gardel.
Auteur : M. Moutoussamy Ernest
Type de question : Question orale
Rubrique : Dom
Ministère interrogé : outre-mer
Ministère répondant : outre-mer
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 15 janvier 1997