FRALIB
Question de :
M. Colliard Daniel
- COM
La societe FRALIB dispose de deux usines en France, au Havre et a Gemenos (13), qui conditionnent des thes et des infusions. M. Daniel Colliard attire l'attention de M. le ministre de l'industrie, de la poste et des telecommunications sur la decision prise par la direction de fermer la premiere usine, qui emploie 136 personnes, et de regrouper ses activites dans la seconde. Ces usines alimentent les marches francais et de l'Europe continentale ou FRALIB occupe une position dominante. Il ne s'agit pas d'une societe en mauvaise sante ou fragile puisque ses diverses implantations sont beneficiaires et qu'elle est l'une des innombrables branches du trust Unilever qui emploie 308 000 personnes reparties dans 500 filiales a travers 90 pays dans le monde. La decision est d'autant moins admissible que l'usine du Havre, construite en 1975, dont les installations sont performantes et dont la qualification du personnel n'est pas contestee, est situee dans un quartier classe en zone urbaine sensible disposant de peu d'activites et au sein duquel elle s'est parfaitement integree. Le conseil municipal du Havre s'est eleve unanimement contre ce projet qui a recu un avis defavorable des elus CGT et CGC en comite central d'entreprise. Une petition s'opposant a cette mesure a deja recueilli 15 000 signatures dans la population. Il est demande a M. le ministre de l'industrie, de la poste et des telecommunications de s'opposer a cette fermeture qui se traduirait par des difficultes pour les travailleurs et leur famille auxquels il est propose de se transplanter a l'autre bout de la France, ce qui se traduira par la perte d'emploi pour la plupart car beaucoup ne peuvent l'envisager. Cette fermeture porterait un coup a un quartier sensible et contribuerait a aggraver un peu plus la situation economique et de l'emploi dans un bassin ou le taux de chomage, en progression, atteint 18,6 %.
Auteur : M. Colliard Daniel
Type de question : Question orale
Rubrique : Agro-alimentaire
Ministère interrogé : industrie, poste et télécommunications
Ministère répondant : industrie, poste et télécommunications
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 16 avril 1997