Question de : M. Birraux Claude
- UDF

L'etat de sante, aujourd'hui et dans les annees a venir, des enfants et des adultes dans les zones de Russie, de Bielorussie et d'Ukraine contaminees par la radioactivite de Tchernobyl demeure un sujet de serieuses preoccupations. Une premiere analyse, rapide, a ete faite par la Communaute internationale, en 1990, a travers le projet international Tchernobyl, coordonne par l'agence de Vienne, analyse par ailleurs contestee. Dans le cadre de l'accord partiel ouvert en matiere de prevention, de protection et d'organisation des secours contre les risques naturels et technologiques majeurs du Conseil de l'Europe, une action complementaire a ete definie pour controler les consequences a moyen terme sur la sante. Coordonne avec la Commission des Communautes et l'unite de radioactivite du Centre europeen pour l'environnement et la sante de l'OMS, le programme SIEADAPO d'information epidemiologique et d'aide a la decision medicale tend a creer un reseau informatique dans huit hopitaux au travers de la zone contaminee (y compris au nord-est de la Turquie) relies par un satellite de telecommunication de l'Agence spatiale europeenne. Dans un premier temps, la Commission europeenne (DG 1) propose d'effectuer un bilan des projets existants ou prevus sous l'angle bilateral ou multilateral relatifs a l'accident de Tchernobyl. Le budget du bilan est de 300 000 francs, dont 100 000 francs demandes a la France, sur une base de contribution volontaire. La seconde phase comprend une contribution de six millions de francs demandee a la France, qui couvrirait en grande partie du materiel informatique livre par une entreprise francaise. La France ne semble pas tres enthousiaste pour soutenir ces projets. Alors qu'elle est tres active dans les projets concernant la surete des centrales nucleaires a l'Est, alors qu'elle a gagne l'appel d'offres pour le sarcophage de Tchernobyl, il semblerait paradoxal qu'elle soit absente de cette action concernant la sante. M. Claude Birraux demande a M. le ministre delegue aux affaires europeennes quelle sera la position du Gouvernement sur ce dossier et quel est, le cas echeant, son degre de compassion pour les populations victimes de Tchernobyl.