Comores
Question de :
M. Jean Ueberschlag
Haut-Rhin (4e circonscription) - Rassemblement pour la République
Depuis plus de six mois, les îles francophones et très francophiles d'Anjouan et de Mohéli dans l'océan Indien, ont proclamé leur indépendance et ont, de fait recouvré leur souveraineté millénaire. Or la communauté internationale ne reconnaît pas l'indépendance de ces îles qui, de surcroît, aspirent à réintégrer la République française avec laquelle elles sont engagées par des traités de protectorat datant d'il y a plus d'un siècle. Le représentant de l'Etat français dans la région, le préfet de Mayotte, M. Philippe Boisadam a déclaré le 23 décembre 1997 à l'hebdomadaire Kwesi : « L'unité des Comores est une construction artificielle de l'histoire coloniale. Il n'y a pas de race comorienne. C'est une vue de l'esprit » M. Jean Ueberschlag demande à M. le ministre des affaires étrangères si, compte tenu de la géographie, de l'histoire séculaire des îles, de la mentalité de leurs populations et surtout du droit inaliénable des peuples à disposer d'eux-mêmes, affirmé avec force par le général de Gaulle, il ne conviendrait pas de renoncer à la fiction de l'unité et de l'intégrité territoriale de la République fédérale islamique des Comores.
Auteur : M. Jean Ueberschlag
Type de question : Question écrite
Rubrique : Politique extérieure
Ministère interrogé : affaires étrangères
Ministère répondant : affaires étrangères
Dates :
Question publiée le 2 mars 1998
Réponse publiée le 11 mai 1998