huissiers
Question de :
Mme Nicole Feidt
Meurthe-et-Moselle (5e circonscription) - Socialiste
Mme Nicole Feidt appelle l'attention de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice, sur les conditions de cession des offices publics et ministériels des huissiers de justice. Elle lui indique que la loi du 28 avril 1816 fixe les conditions de cession, et traditionnellement, l'adéquation entre le prix de cession proposé par le cédant et les produits de l'office, est indirectement contrôlée par le ministère de la justice lors du dépôt du dossier à la chancellerie ainsi que par les avis du parquet et des chambres professionnelles. Toutefois, le contrôle paraît insuffisant. En effet, il s'avère que de nombreux cessionnaires ont découvert d'importants problèmes de trésorerie de l'office nouvellement acquis lorsqu'ils ont procédé à l'informatisation de leur étude. Ces déficits, nés d'une comptabilité manuelle insuffisamment précise, ne pouvaient être révélés lors de la mutation de l'office alors que l'établissement des arrêtés de cession ne pouvait être réalisé avec fiabilité. Si les fonds manquants ne sont pas rapportés immédiatement par le cédant, une action disciplinaire permettrait théoriquement de le contraindre à remettre immédiatement les fonds absents. Lorsqu'il s'agit d'une cession opérée entre les ayants cause du titulaire décédé, seule une action judiciaire est envisageable, mais celle-ci peut se révéler très longue, voire difficile, à réaliser lorsque la comptabilité du défunt était trop archaïque, et que l'insuffisance des documents comptables ne permet pas à l'expert nommé par la juridiction de réaliser un rapport promptement. Dans ces conditions, elle lui demande si des mesures peuvent être envisagées pour remédier à des situations encore d'actualité qui peuvent se révéler dangereuses pour le nouveau titulaire de l'office qui, au-delà du remboursement auquel il est astreint, doit endurer une situation financière déséquilibrée.
Auteur : Mme Nicole Feidt
Type de question : Question écrite
Rubrique : Professions judiciaires et juridiques
Ministère interrogé : justice
Ministère répondant : justice
Dates :
Question publiée le 9 mars 1998
Réponse publiée le 29 juin 1998