Question écrite n° 12589 :
recrutement

11e Législature

Question de : M. Georges Hage
Nord (16e circonscription) - Communiste

M. Georges Hage attire l'attention de M. le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat et de la décentralisation sur le statut des interprètes pour sourds. En 1991, un appel a été lancé à tous les conseils généraux au nom du MDS de France pour que le rôle de l'interprète pour sourds-muets soit salarié de l'Etat ou des conseils généraux afin que les sourds eux-mêmes ne soient plus tributaires de cette fonction qui en fait doit relever de la fonction publique. A ce jour, s'il existe 250 interprètes en France, la marge réservée au quotidien pour les sourds eux-mêmes est réduite à un extrême minimum toujours plus ou moins à la charge du demandeur sourd, le reste étant réservé à des conférences ce qui est loin de répondre aux besoins primordiaux des intéressés dans leur vie quotidienne. Les interprètes qui peuvent répondre à ces besoins sont liés pour la plupart à des préceptes associatifs qui eux dépendent soit de subventions, soit de l'AGEPHIP (dans le cadre des formations professionnelles), organismes de choix tendant à confondre besoins et réalités. Ces principes écartent les sourds du système alors qu'ils ont le droit et la décence de jouir de tous les droits de la nation. En conséquence, il lui demande quelles mesures il compte prendre pour accorder un statut relevant de la fonction publique concernant les interprètes pour sourds-muets dans la mesure à l'université nouvelle Paris-Dauphine-ESIT (école supérieure d'interprètes et de traducteurs) attribue un diplôme d'Etat de maîtrise de la technicité d'interprétation en langue des signes, permettant un large éventail de spécificités garantissant l'exactitude de leur fonction sur le plan social. Il convient de préciser que le rôle de l'interprète pour sourd-muet n'a aucune comparaison, ni aucune mesure avec celui en langues étrangères, car il est immanquablement nécessaire de posséder la psychologie et la pédagogie du sourd pour qui l'interprète doit se mettre au diapason afin d'assurer la parfaite compréhension réciproque.

Données clés

Auteur : M. Georges Hage

Type de question : Question écrite

Rubrique : Fonctionnaires et agents publics

Ministère interrogé : fonction publique, réforme de l'Etat et décentralisation

Ministère répondant : fonction publique, réforme de l'Etat et décentralisation

Dates :
Question publiée le 6 avril 1998
Réponse publiée le 4 janvier 1999

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