Question écrite n° 1318 :
dyslexie et dysphasie

11e Législature

Question de : M. Jean Marsaudon
Essonne (7e circonscription) - Rassemblement pour la République

M. Jean Marsaudon appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur l'absence totale de structures d'enseignement adapté pour accueillir les enfants victimes de dysphasie. Sans prise en charge spécifique, les 80 000 enfants qui souffrent en France de dysphasie se retrouvent très tôt en échec scolaire et sont rapidement marginalisés en tant qu'illettrés et handicapés. Pourtant, une rééducation orthophonique au sein d'un enseignement adapté permettrait aux jeunes dysphasiques de s'épanouir professionnellement et socialement, comme c'est d'ailleurs le cas dans de nombreux pays (Etats-Unis, Canada, Belgique, Allemagne, etc.). En France, il n'existe que quelques classes créées à partir d'initiatives individuelles, expérimentales et précaires. Il est impératif d'ouvrir des classes adaptées aux troubles spécifiques du langage, au niveau de l'école élémentaire et dans le secondaire. Cela implique la réalisation d'un rapport de l'inspection générale des affaires sociales sur les besoins en structures adaptées, la mise en place d'un dépistage systématique dès la maternelle et la modification de la circulaire n° 91-304 du 18 novembre 1991 et du décret n° 89-798 du 27 octobre 1989 afin de permettre la création de classes spécialisées et de structures d'accompagnement. La France ne pouvant se permettre d'accumuler du retard sur le traitement et la prise en charge des troubles de langage (dysphasie et dyslexie), il lui demande donc s'il envisage de prendre rapidement des dispositions afin de pallier nos graves déficiences en ce domaine.

Données clés

Auteur : M. Jean Marsaudon

Type de question : Question écrite

Rubrique : Santé

Ministère interrogé : éducation nationale, recherche et technologie

Ministère répondant : éducation nationale, recherche et technologie

Dates :
Question publiée le 21 juillet 1997
Réponse publiée le 8 septembre 1997

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