Question de : M. Bernard Grasset
Charente-Maritime (2^e circonscription) - Socialiste

M. Bernard Grasset attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement au sujet de la décision des services régionaux de la SNCF de supprimer, à compter du 27 mai 1998, le train de nuit Nantes Nice. La lente agonie de cette ligne s'achève : au Brest-Vintimille avait succédé le Nantes-Vintimille puis le Nantes Nice, avec une qualité de service se dégradant progressivement. Peut-être essayait-t-on ainsi de décourager la clientèle modeste et souvent âgée qui empruntait régulièrement ce train qui connaissait malgré tout un taux d'occupation important, surtout entre les mois d'avril et d'octobre. Faut-il voir là la poursuite du désengagement de la SNCF sur la voie Nantes-Bordeaux, alors que, dans la perspective du développement harmonieux et concomitant des liaisons ferroviaires et routières, une attention plus soutenue devrait être portée au transport des personnes et des marchandises entre la Bretagne, la Charente-Maritime et Bordeaux. Et, dans ce cas, que penser des déclarations des gouvernements successifs sur la nécessité de développer les équipements structurant des régions périphériques. Faut-il voir là la traduction par la SNCF du désintérêt porté par la région Poitou-Charentes au chemin de fer, tant dans le domaine de l'investissement que dans celui de l'absence de tout conventionnement. Quoi qu'il en soit, que peut-il faire pour favoriser le rétablissement souhaité par la majorité des habitants et des cheminots du train de nuit Nantes Nice ?