Question de : M. Jean-Louis Fousseret
Doubs (1^re circonscription) - Socialiste

M. Jean-Louis Fousseret attire l'attention de Mme le ministre délégué chargé de l'enseignement scolaire sur les inquiétudes des enseignants en langues anciennes au sujet du devenir de l'enseignement de leur discipline au sein des collèges et lycées de notre pays. La réduction des options que peuvent suivre les élèves compromet l'existence même des langues anciennes dans le cursus scolaire et, par conséquence, dans l'enseignement supérieur. L'implantation de l'option grec, qui doit être introduite dans tous les collèges en classe de troisième, à la rentrée 1998, et ce dans le cadre de la réforme des collèges, serait largement compromise par l'absence d'accompagnement nécessaire à sa promotion. Au niveau des lycées, de nombreuses suppressions de sections seraient également annoncées pour la rentrée 1998. Dans les classes de lettres supérieures, la réduction de la dotation globale affecte les options, voire les postes. Pourtant, ces disciplines participent à la formation humaniste et citoyenne. L'analyse critique de l'Antiquité, la formation linguistique et la réflexion sur le monde qui a jeté les fondements d'une culture européenne commune sont au coeur des objectifs pédagogiques de notre enseignement. Il lui demande en conséquence quelle mesures elle compte prendre pour promouvoir et pérenniser ces enseignements auprès de tous les élèves et permettre aux plus modestes d'accéder à une formation de qualité.