Question de : M. Pierre Goldberg
Allier (2^e circonscription) - Communiste

M. Pierre Goldberg attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur l'inquiétude de l'association des professeurs d'histoire et géographie concernant le texte paru au Bulletin officiel du 30 janvier 1997 relatif à l'organisation des enseignements du cycle central des collèges (cinquième et quatrième) arrêté par le ministère. En effet, ce texte fait apparaître la grille horaire annuelle et la remplace par des horaires « souples » à l'intérieur d'une fourchette (comprise entre trois et quatre heures hebdomadaires pour l'histoire, la géographie et l'instruction civique). Il aboutit donc à mettre en concurrence les différentes matières enseignées et à accroître les inégalités, inadmissibles à nos yeux, entre les élèves fréquentant des collèges différents et même entre les classes d'un même établissement. Cette organisation ne peut, qu'une fois de plus, porter atteinte à ces matières en les privant d'un horaire dont elles ont besoin pour accomplir la mission d'éducation à la citoyenneté et aux valeurs républicaines. L'éducation civique à laquelle l'association s'est toujours montré attachée, a déjà été victime de la réforme de la classe de sixième appliquée depuis la rentrée 1996 par la réduction de la moitié de son horaire. L'association dénonce l'incohérence qui consista à consulter les enseignants sur les nouveaux programmes de cinquième en quatrième applicables en 1997-1998 et sur la programmation horaire que nécessiterait sa mise en place, pour, moins d'une année plus tard, leur proposer des horaires qui ne correspondent plus à ce qui était prévu. La diminution du nombre d'élèves en collège dans les années à venir aurait pu aboutir a de meilleures conditions de travail pour les élèves ou pour leurs collègues néo-certifiés sans poste fixe. Il n'en est rien puisque ce dispositif conduit à diminuer les horaires d'enseignement de chaque élève et à réaliser, par le jeu de la concurrence entre les matières, des économies de moyens pour l'enseignement. L'association des professeurs d'histoire et de géographie demande l'abrogation de ce texte. Il lui demande donc s'il envisage d'aller en ce sens.