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Question de :
M. Jacques Pélissard
Jura (1re circonscription) - Rassemblement pour la République
M. Jacques Pélissard appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur la nécessité d'une reconnaissance de la langue des signes utilisée par les malentendants comme option linguistique au baccalauréat. La langue des signes n'a jamais pu être considérée au sein du système éducatif comme une langue susceptible d'être enseignée au même titre qu'une langue étrangère alors qu'il est fait obligation à tous les enfants en classe de sixième d'apprendre une seconde langue et à partir de la classe de quatrième une troisième langue. Or, contrairement aux idées reçues, très peu de sourds ou malentendants maîtrisent ce langage à transmission visuelle qui convient mieux aux enfants dont le principal handicap est précisément celui de la communication. En effet, ces enfants rencontrent déjà beaucoup de difficultés dans l'apprentissage du français et à fortiori dans celui d'une langue étrangère. Donner la possibilité aux enfants sourds d'apprendre une langue principalement gestuelle permettrait de leur offrir un outil social, psychologique et culturel indispensable à leur bonne intégration scolaire. Ainsi, afin d'assurer la possibilité pour les enfants malentendants de communiquer pleinement, certaines associations proposent que l'éducation nationale crée une option langue des signes au baccalauréat et permettre son apprentissage au plus tard en classe de quatrième. Dès lors il lui demande de bien vouloir faire connaître les dispositions que compte prendre le gouvernement en la matière.
Auteur : M. Jacques Pélissard
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement secondaire
Ministère interrogé : éducation nationale, recherche et technologie
Ministère répondant : éducation nationale, recherche et technologie
Dates :
Question publiée le 29 juin 1998
Réponse publiée le 14 septembre 1998