Question écrite n° 17473 :
programmes

11e Législature

Question de : M. Maurice Leroy
Loir-et-Cher (3e circonscription) - Union pour la démocratie française-Alliance

M. Maurice Leroy souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur l'avenir de la filière économique et sociale dans l'enseignement secondaire. Le rapport du comité d'organisation pour la consultation nationale sur les lycées, présidé par M. Philippe Meirieu, fixe un bloc de disciplines considéré comme devant constitué une culture commune à tous les élèves, quelle que soit la filière adoptée, disciplines qui verraient leur horaire hebdomadaire d'enseignement renforcé. L'enseignement des sciences économiques et sociales, dont on peut pourtant penser légitimement qu'il constitue une nécessité pour l'appréhension de notre société et des relations entre les individus, est pourtant exclu de ce bloc, et le rapport envisage même explicitement de réduire l'horaire d'enseignement en classe de seconde à trois heures par semaines pendant un trimestre seulement, ou à une heure hebdomadaire sur l'ensemble de l'année. Il est bien évident, dans cette hypothèse, que la filière « ES », qui représente pourtant une excellente filière d'insertion sociale des enfants d'ouvriers ou d'employés (ils sont davantage représentés que dans la filière scientifique), est clairement remise en cause, puisque la baisse des orientations vers cette filière serait dès lors mécanique. Il pourrait s'agir d'une volonté délibérée si l'on prend en considération une circulaire adressée en mai dernier aux chefs d'établissements par le Recteur de l'Académie de Versailles dans laquelle il leur demande de « veilller à augmenter le taux de décisions d'orientation en première L et S » et d'accompagner cette augmentation par une « baisse des orientations vers la filière ES ». L'enseignement économique et social, au-delà de son utilité démontrée en matière de parcours d'insertion présente également un intérêt certain dans l'éveil à la citoyenneté à l'heure où l'on souhaite à juste titre voir l'apprentissage civique être rétabli à l'école. Il y aurait une contradiction évidente entre la suppression à terme de l'enseignement économique et social, et l'inscription de l'éducation civique dans le bloc des matières constitutives de la « culture commune ». Il demande au Gouvernement les dispositions du rapport Meirieu, dont il entend s'inspirer, et les mesures qu'il compte prendre concernant la filière économique et sociale.

Données clés

Auteur : M. Maurice Leroy

Type de question : Question écrite

Rubrique : Enseignement secondaire

Ministère interrogé : éducation nationale, recherche et technologie

Ministère répondant : éducation nationale, recherche et technologie

Dates :
Question publiée le 27 juillet 1998
Réponse publiée le 28 septembre 1998

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