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Question de :
M. Léonce Deprez
Pas-de-Calais (4e circonscription) - Union pour la démocratie française-Alliance
M. Léonce Deprez considérant, en cette fin du 20e siècle, que la communication a pris de nouvelles dimensions (Internet, etc.) appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur l'intérêt et l'importance d'accorder la meilleur place à la langue des signes, tant depuis le premier cycle de l'enseignement secondaire (classe de quatrième) qu'au baccalauréat. Il apparaît, en effet, que la langue des signes a subi, depuis plus d'un siècle, une « censure » dans le système éducatif (congrès de Milan, 1880). Un texte de loi a, depuis 1991, rendu officiel le choix entre une éducation basée sur la langue française et une éducation bilingue. Or, s'agissant d'enfants sourds, issus généralement de parents qui ne le sont pas, il apparaît que l'apprentissage de la langue des signes doit d'abord se faire dans le cadre du système éducatif, d'autant qu'il apparaît contestable, voire irrationnel, d'enseigner une troisième langue à transmission orale à des enfants qui rencontrent déjà beaucoup de difficultés dans la pratique de la langue française. Aussi, exprime-t-il le souhait que son ministère soit à l'avant-garde du développement de la langue des signes, qui serait un progrès social et culturel appréciable.
Auteur : M. Léonce Deprez
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement secondaire
Ministère interrogé : éducation nationale, recherche et technologie
Ministère répondant : éducation nationale, recherche et technologie
Dates :
Question publiée le 17 août 1998
Réponse publiée le 14 septembre 1998