classes préparatoires
Question de :
M. Jean-Claude Mignon
Seine-et-Marne (1re circonscription) - Rassemblement pour la République
M. Jean-Claude Mignon appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur la situation des professeurs des classes préparatoires présentes dans 330 lycées et concernant 80 000 élèves. Spécialistes confirmés de la discipline qu'ils enseignent, ces professeurs consacrent sans compter leur temps à leurs tâches d'enseignants. Ils ont à coeur, par ailleurs, de s'informer des avancées dans leurs matières en participant à des stages de formation continue, en publiant des travaux personnels, en collaborant à la rédaction de manuels scolaires. Attachés à la réussite de leurs élèves, ils participent régulièrement aux jurys des concours, assurent des interrogations orales régulières, des épreuves sur table hebdomadaires. Cet encadrement attentif explique le succès des étudiants passés par les classes préparatoires qui n'ont cessé d'être un creuset pour la promotion par le mérite, y compris pour des élèves issus de milieu modeste. Une grande part de ces activités est exercée bénévolement, c'est pourquoi les professeurs des classes préparatoires refusent le décret du 30 juillet dernier qui abaisse la rémunération des HSA. Par ailleurs, ils ne comprennent pas le mépris dont ils ont pu faire l'objet. Loin d'être nantis comme on a pu le prétendre, il rappelle qu'un enseignant nommé en prépas continue à percevoir le traitement afférent à l'échelon qui était le sien auparavant, ce qui n'a rien de scandaleux, compte tenu de leur niveau d'études : tous sont agrégés ou titulaires d'un doctorat. Enfin, il souhaite lui préciser que loin d'être obsolète, la classe préparatoire répond à un vrai besoin notamment celui peu négligeable de former correctement les futurs enseignants en lui rappelant que l'écrasante majorité des lauréats CAPES-Agrégation est passée par une classe préparatoire, modèle de formation qui a fait ses preuves et qui n'a pas démérité. Il lui demande, par conséquent, s'il entend abroger le décret du 30 juillet 1998.
Auteur : M. Jean-Claude Mignon
Type de question : Question écrite
Rubrique : Grandes écoles
Ministère interrogé : éducation nationale, recherche et technologie
Ministère répondant : éducation nationale, recherche et technologie
Dates :
Question publiée le 7 décembre 1998
Réponse publiée le 5 avril 1999