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Question de :
M. Jean-Louis Idiart
Haute-Garonne (8e circonscription) - Socialiste
M. Jean-Louis Idiart attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur l'intérêt d'intégrer la langue des signes française (LSF) aux programmes d'enseignement et d'examen des établissements du secondaire au même titre que les langues anciennes. Depuis 1991, un texte de loi a rendu officiel le choix entre une éducation bilingue ou une éducation uniquement en français, mais aujourd'hui encore beaucoup d'établissements scolaires ou ordinaires n'offrent pas, ou peu, la possibilitré d'apprendre la langue des signes. Or plus de 95 % des enfants sourds sont issus de parents entendants et, de ce fait, l'apprentissage de la langue des signes est difficile en dehors du système éducatif. Il est primordial que les jeunes sourds arrivent à l'âge adulte avec non seulement une bonne connaissance du français mais aussi une bonne connaissance de la LSF. Il importe donc que cette langue soit enseignée à tous les niveaux pour son seul objet. Les jeunes doivent pouvoir valoriser leurs compétences en LSF. Chacun sait que la maîtrise de deux langues est source d'enrichissement, les adolescents devraient donc pouvoir choisir la langue qui leur sera utile. La reconnaissance académique de la langue des signes française au baccalauréat garantirait son respect pour les générations futures. Il lui demande en conséquence de bien vouloir lui faire connaître son sentiment sur ce problème et les mesures tant législatives que réglementaires qu'il est prêt à prendre afin de lui apporter une solution.
Auteur : M. Jean-Louis Idiart
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement secondaire
Ministère interrogé : éducation nationale, recherche et technologie
Ministère répondant : éducation nationale, recherche et technologie
Dates :
Question publiée le 14 décembre 1998
Réponse publiée le 18 janvier 1999