Question écrite n° 23037 :
montant des pensions

11e Législature

Question de : M. Pierre Bourguignon
Seine-Maritime (3e circonscription) - Socialiste

M. Pierre Bourguignon attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat aux anciens combattants sur les conditions d'octroi et de retrait du titre de réfractaire au service du travail obligatoire (STO). Jusqu'aux années 1975, le titre de réfractaire au STO pouvait être attribué aux personnes qui en faisaient la demande, sous réserve de la réunion de certaines conditions. Le temps passé est comptabilisé comme années d'activités et permet aux bénéficiaires de faire valoir leur droit à la retraite plus tôt. Or, il s'avère que certains réfractaires, alors même qu'ils se soustrayaient au travail obligatoire, avaient une activité, notamment dans le domaine agricole (commis de ferme, vacher, métayer...). Cette activité a donné lieu à une cotisation, par la suite, au paiement d'une retraite. La plupart des personnes se situant dans cette catégorie ont par la suite choisi une autre activité, pour laquelle ils ont également cotisé, et fait valoir leur droit à la retraite. Dans certains cas bien précis, les caisses de retraite, constatant le cumul des cotisations versées comme réfractaire à la mutualité sociale agricole et comme salarié à une autre caisse, appliquent le principe de l'interdiction du cumul de services concomitants. En l'espèce, cela se traduit par des retenues prélevées sur les pensions. Autrement dit, le titre de réfractaire a pour effet de pénaliser le retraité. Bien conscient du caractère honorifique de ce titre, qui de ce fait ne doit pas être à l'origine d'avantages matériels, il souhaite que soient précisées les modalités d'une possible annulation des titres de réfractaires, compte tenu des retenues effectuées sur les retraites.

Données clés

Auteur : M. Pierre Bourguignon

Type de question : Question écrite

Rubrique : Retraites : généralités

Ministère interrogé : anciens combattants

Ministère répondant : anciens combattants

Dates :
Question publiée le 21 décembre 1998
Réponse publiée le 24 mai 1999

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