Afrique
Question de :
M. Gérard Gouzes
Lot-et-Garonne (2e circonscription) - Socialiste
M. Gérard Gouzes appelle l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la récente évolution de la situation politique et militaire en Afrique de l'Est et dans le centre de l'Afrique. Il regrette que ces dernières années, dans ces deux zones, notre politique africaine ait fait l'objet de « revers » regrettables et que cela ait entraîné une perte de notre influence politique, économique et culturelle en Afrique et une diminution de notre crédit sur le plan international. Il constate que cela a été particulièrement le cas au Rwanda et au Zaïre. Il comprend que notre diplomatie puisse avoir des difficultés à s'adapter à une redistribution des cartes en Afrique et à la nouvelle stratégie américaine à l'égard de ce continent, dont l'objectif est double : encercler le Soudan islamiste et pénétrer économiquement un marché africain de 600 000 millions d'habitants. Il lui signale cependant que, sans vouloir sombrer dans des craintes excessives, les évènements d'hier au Rwanda, au Burundi et au Zaïre, et ceux auxquels on assiste aujourd'hui au Congo, devraient susciter notre vigilance et nous inciter à nous opposer plus efficacement aux Anglos-Saxons, afin qu'ils ne nous supplantent pas à terme dans notre sphère d'influence africaine. Soucieux d'éviter la réalisation de ce scénario, préjudiciable à l'Afrique et à la France, il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelle action il compte mettre en oeuvre pour que la France conserve ses positions en Afrique et qu'elle puisse ainsi, comme l'a recommandé monsieur le Premier ministre lors de sa déclaration de politique générale, coopérer au développement de ce continent en établissant avec lui un nouveau partenariat, fondé sur une relation majeure et responsable.
Auteur : M. Gérard Gouzes
Type de question : Question écrite
Rubrique : Politique extérieure
Ministère interrogé : affaires étrangères
Ministère répondant : affaires étrangères
Dates :
Question publiée le 1er septembre 1997
Réponse publiée le 27 octobre 1997