relations culturelles
Question de :
M. Georges Hage
Nord (16e circonscription) - Communiste
M. Georges Hage attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la situation de l'Institut français d'Athènes (IFA). L'orientation suivie par le précédent gouvernement a été un désengagement de l'Etat dans l'action linguistique et culturelle française en Grèce donnant priorité aux écoles de langue privées au détriment des enseignements délivrés jusqu'alors par l'IFA et qui avaient le label pédagogique de l'éducation nationale. Sous prétexte de « resserrement du réseau », de baisse du nombre d'élèves et de déficit financier, un comité interministériel aurait décidé de la fermeture de 3 annexes de l'IFA (2 à Athènes [quartiers de Coukaki et d'Ambelokipi] et 1 à Volos) sans qu'aucune information officielle ait été faite dans des délais raisonnables mettant ainsi personnels, élèves et leurs familles devant le fait accompli et impliquant la suppression d'une trentaine d'emplois. Si le déficit financier n'a jamais été démontré, la baisse des effectifs d'élèves paraît incontestable et résultante du manque d'ambition dans ce domaine. D'ailleurs un nombre croissant de jeunes issus de milieux grecs traditionnellement francophones se tournent dorénavant vers les pays anglo-saxons. D'autre part, les locaux des 2 annexes d'Athènes sont en fin de bail et risquent d'être reloués à de nouveaux locataires. L'arrêté du processus de fermeture de ces annexes permettrait de renouveler les baux pour un an et de laisser le temps d'étudier des pistes d'avenir pour l'IFA. Enfin, les personnels ont vu ces dernières années leurs conditions de travail et de rémunération empirer. Tentatives de revenir sur les conditions statutaires locales de l'ensemble du personnel (plus de 400 personnes) pour précariser les emplois. Tentatives de remplacer les allocations forfaitaires des professeurs détachés administratifs (professeurs de l'éducation nationale recrutés localement et détachés auprès du ministère des affaires étrangères) qui, ajoutées à leur salaire local leur permettaient de percevoir une rémunération proche de leur salaire indiciaire, par un système de primes de fonctions locales, dont sont exclus une bonne moitié des intéressés. Il lui demande, en conséquence, quelles mesures il entend prendre afin que l'IFA puisse jouer pleinement son rôle.
Auteur : M. Georges Hage
Type de question : Question écrite
Rubrique : Politique extérieure
Ministère interrogé : affaires étrangères
Ministère répondant : affaires étrangères
Dates :
Question publiée le 1er septembre 1997
Réponse publiée le 27 octobre 1997