Question écrite n° 2581 :
pollution atmosphérique

11e Législature
Question signalée le 10 novembre 1997

Question de : M. Georges Hage
Nord (16e circonscription) - Communiste

M. Georges Hage attire l'attention de Mme le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement sur les problèmes liés à la protection de l'atmosphère. Cinq ans après le sommet de la terre à Rio de Janeiro en juin 1992 le bilan est très préoccupant : les émissions de gaz carbonique au niveau mondial n'ont cessé d'augmenter avec des années les plus chaudes jamais enregistrées, alors que par une convention sur le changement climatique les états signataires promettaient d'empêcher le réchauffement planétaire ; plus de 100 000 espèces ont disparu (une toutes les 20 minutes) à cause des activités humaines au cours de ces cinq dernières années, alors que par une convention sur la diversité biologique les signataires promettaient de protéger les espèces menacées ; l'aide totale actuelle destinée aux pays en développement est encore plus faible qu'en 1992, alors que l'agenda 21 promettait des mesures pour lutter contre la pauvreté, pour changer les habitudes de consommation, fournir de l'eau salubre, dispenser des soins sanitaires, protéger l'atmosphère, les forêts des rivières et les océans, combattre la désertification. Ces cinq dernières années, un quart des êtres humains s'est appauvri, le nombre des personnes n'ayant pas accès à l'eau potable est plus élevé que jamais, la pollution et la désertification ont augmenté et les autres objectifs ne se sont pas réalisés. Plusieurs raison expliquent cet échec cuisant. Le processus international de prise de décisions est trop lent, nécessitant l'accord de presque 200 gouvernements nationaux avant que des mesures soient applicables aux niveau mondial. Il serait hautement souhaitable, ainsi que le préconisait la « déclaration de La Haye » en mars 1989 signée par 24 pays, qu'un organe avec pouvoir de décisions en matière environnementale soit créé à l'ONU. La plupart des gouvernements nationaux n'accordent pas une priorité financière à la résolution des problèmes mondiaux d'environnement et de satisfaction des besoins humains. Une taxe sur les transferts monétaires internationaux pourait fournir les ressources nécessaires à ces investissements. Il souhaiterait, en conséquence, connaître l'opinion de Mme le ministre, sur ces différents points et savoir si des mesures sont envisagées pour assurer une véritable protection de l'environnement.

Données clés

Auteur : M. Georges Hage

Type de question : Question écrite

Rubrique : Déchets, pollution et nuisances

Ministère interrogé : aménagement du territoire et environnement

Ministère répondant : aménagement du territoire et environnement

Signalement : Question signalée au Gouvernement le 10 novembre 1997

Dates :
Question publiée le 1er septembre 1997
Réponse publiée le 17 novembre 1997

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