Question écrite n° 2585 :
transports routiers

11e Législature

Question de : M. Jean-Pierre Brard
Seine-Saint-Denis (7e circonscription) - Communiste

M. Jean-Pierre Brard attire l'attention de Mme le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement sur les moyens qui pourraient être mis en oeuvre afin d'éviter que le trafic des poids lourds, consécutif au creusement du tunnel du Somport, n'altère définitivement le caractère sauvage de la vallée d'Aspe et ne mette en danger son économie agro-pastorale. En effet, les travaux de génie civil de ce tunnel qui relie l'Espagne à la France sont désormais achevés, l'ouverture à la circulation étant prévue fin 1999. La construction du tunnel avait été décidée en 1988 dans le but de faciliter la circulation entre le Nord et le Sud de l'Europe, en évitant ainsi le risque de saturation des liaisons côtières. Cette réalisation devait s'accompagner d'une modernisation des routes d'accès. Or, côté français, la RN 134 qui mène au Somport n'a, pour l'instant, subi aucune modification. Si comme le prévoient les simulations de trafic, 1 500 poids lourds l'empruntent chaque jour, pour rejoindre le tunnel (contre 240 aujourd'hui), elle se transformera en goulot d'étranglement. Dès lors, cet axe européen deviendra un « couloir à camions », à l'image de celui qui mène au Mont-Blanc dans les Alpes, et détruira ainsi la vallée, dont toute l'économie repose actuellement sur les activités agro-pastorales. Pour éviter que les poids lourds n'empruntent la route et n'obstruent la vallée, une solution consisterait à remettre en service la ligne de chemin de fer Oloron-Canfranc, qui possède son propre tunnel, et d'y organiser un système de ferroutage. Il existe désormais un consensus parmi la population locale comme chez les élus en faveur de cette réouverture. Pourtant, le précédent gouvernement a toujours repoussé une telle possibilité dont le coût a été chiffré à 1 milliard de francs par la SNCF. Il souhaiterait en conséquence connaître les intentions du nouveau gouvernement sur cette solution, celui-ci s'étant à plusieurs reprises, engagé à inverser la tendance au « tout routier ».

Données clés

Auteur : M. Jean-Pierre Brard

Type de question : Question écrite

Rubrique : Déchets, pollution et nuisances

Ministère interrogé : aménagement du territoire et environnement

Ministère répondant : aménagement du territoire et environnement

Dates :
Question publiée le 1er septembre 1997
Réponse publiée le 11 mai 1998

partager