CAPES et agrégation
Question de :
M. Jacques Kossowski
Hauts-de-Seine (3e circonscription) - Rassemblement pour la République
M. Jacques Kossowski souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur l'avenir de l'enseignement de la philosophie. En effet, de nombreux étudiants et professeurs s'inquiètent des menaces pesant sur la pratique de cette matière, en particulier dans le secondaire. Ils s'interrogent notamment sur le bien-fondé de la sensible diminution des heures de cours dans les filières scientifiques - il convient de ne pas oublier que certains penseurs étaient aussi des hommes de sciences : Blaise Pascal, Jean Rostand, Gaston Bachelard, Claude Lévi-Strauss, etc. et que l'épistémologie demeure l'une des branches importantes de la philosophie. D'autre part, ils constatent aussi que le nombre de professeurs en charge de cet enseignement chute de manière sensible et que le CAPES de philosophie risque à terme de disparaître entraînant des conséquences graves pour les universités de province ne disposant pas de moyens suffisants pour assurer une formation adéquate à un concours sur programme comme l'agrégation. Enfin, ils dénoncent l'inversion du rapport du nombre de postes aux concours externes intervenue après la clôture des inscriptions contrairement aux promesses faites par l'administration. Plus largement, il serait dommageable que l'enseignement de la philosophie soit sacrifié, surtout à une époque ou les principes de la citoyenneté et de la République sont quelque peu malmenés. De plus, dans une société consumériste et utilitariste, il convient de conserver, à l'école et à l'université, un outil de réflexion sur la place de l'homme dans l'univers, sur les valeurs morales et l'éthique. Il lui demande donc quelles mesures il compte prendre pour préserver cet espace de liberté.
Auteur : M. Jacques Kossowski
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement supérieur
Ministère interrogé : éducation nationale, recherche et technologie
Ministère répondant : éducation nationale, recherche et technologie
Dates :
Question publiée le 15 mars 1999
Réponse publiée le 12 avril 1999