droits d'auteur
Question de :
M. Jacques Myard
Yvelines (5e circonscription) - Rassemblement pour la République
M. Jacques Myard appelle l'attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur le développement alarmant de la distribution et de la vente de copies numériques musicales piratées. Ce phénomène génère un trafic illicite de centaines de milliers d'unités, en infraction avec les dispositions du code de la propriété intellectuelle qui réprime pénalement la distribution, la diffusion, la revente de copies autres que celles effectuées par le copieur pour son usage privé. Effectuées soit à partir du support physique original, de compact disque, soit à partir du téléchargement en ligne via internet sur le disque dur d'un ordinateur, ces copies, d'une qualité identique à l'original et non dégradables, sont réalisées, le plus souvent, sur des supports informatiques vierges vendus à des prix dérisoires - moins de dix francs l'unité -, et grâce à des graveurs de disques compacts disponibles pour quelques milliers de francs. La plupart des auteurs de ces copies sont des jeunes qui les revendent pour 30 ou 40 francs dans les établissements scolaires. Récemment, les professionnels de la musique se sont légitimement émus de l'impact dramatique que le développement de ce trafic ne manque pas d'avoir sur les ventes de disques et donc sur les rémunérations des artistes-interprètes, des auteurs-compositeurs, des éditeurs et des producteurs phonographiques. D'ores et déjà, le marché du format court de disques a marqué le pas pour la première fois en 1998. Persuadé que la situation ne fera qu'empirer, il lui demande de lui faire connaître les mesures qu'elle entend prendre pour mettre un terme à de telles pratiques qui mettent en péril la création musicale nationale et dans quel délai elle entend agir.
Auteur : M. Jacques Myard
Type de question : Question écrite
Rubrique : Propriété intellectuelle
Ministère interrogé : culture et communication
Ministère répondant : culture et communication
Dates :
Question publiée le 29 mars 1999
Réponse publiée le 10 mai 1999