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Question de :
M. Jacques Kossowski
Hauts-de-Seine (3e circonscription) - Rassemblement pour la République
M. Jacques Kossowski souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur l'avenir de l'enseignement du latin et du grec dans le secondaire. L'étude de ces matières - que l'on qualifiait autrefois fort justement d'« humanités » - est menacée du fait de la diminution des heures de cours, notamment dans les séries non littéraires. Alors que la construction européenne s'accélère, il serait dommage de délaisser ce patrimoine historique et linguistique, source de notre civilisation. De plus, les lycéens étudient les origines de la pensée occidentale, avec ses philosophes illustres dont les noms ont traversé les siècles. Enfin, il convient de ne pas oublier que le latin et le grec ont souvent donné une racine étymologique à nombre de mots de notre vocabulaire. Leur enseignement aux élèves permet donc une meilleure compréhension de certaines expressions. En conservant une attention toute particulière à l'étude de ces matières, c'est la langue française que l'on préserve. Sous le prétexte fallacieux d'utilitarisme - toute matière ne servant pas directement à trouver un emploi serait peu à peu retirée des programmes scolaires - ne mettons pas en péril la vocation de l'école qui est avant tout de donner des clés ouvrant l'esprit sur le monde de la réflexion et de la connaissance. Le règne de l'économie ne doit pas entraîner une acculturation et un déracinement de nos jeunes générations. Il le remercie de bien vouloir le tenir informé de ses intentions sur cette question qui préoccupe de nombreux professeurs de lettres classiques.
Auteur : M. Jacques Kossowski
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement secondaire
Ministère interrogé : éducation nationale, recherche et technologie
Ministère répondant : éducation nationale, recherche et technologie
Dates :
Question publiée le 29 mars 1999
Réponse publiée le 14 juin 1999