Question de : M. François Sauvadet
Côte-d'Or (4^e circonscription) - Union pour la démocratie française-Alliance

M. François Sauvadet appelle l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur les orientations prises par la politique de santé publique qui tend à assimiler l'alcool aux drogues les plus dures. Les professionnels de la filière viti-vinicole française s'inquiètent de cette assimilation opérée par les rapports Roques, Maestracci et Mignon. Les vins disposent d'atouts particuliers tant par leur mode de consommation (en accompagnement des repas, par des consommateurs adultes), que par leurs effets sur la santé (en cas de consommation régulière) et cela a été mis en évidence par plusieurs études scientifiques. Les professionnels de la viticulture tiennent d'ailleurs à participer activement à la politique nationale de lutte contre l'alcoolisme, à condition qu'elle s'appuie sur la prévention, l'éducation des jeunes et la responsabilisation des consommateurs. En revanche, ils s'inquiètent des dérives qui pourraient résulter des réflexions et décisions en cours. Par ailleurs, dans un contexte de très forte concurrence sur les marchés mondiaux, il s'interroge sur l'opportunité d'une telle démarche alors même que nos principaux concurrents adoptent une attitude de promotion et de valorisation des produits viticoles. Il pense en particulier à l'autorisation récente accordée aux producteurs américains d'apposer sur les étiquettes une mention sur les bienfaits du vin. Il souhaiterait donc savoir comment le Gouvernement entend intégrer cette spécificité des vins sans sa politique actuelle de santé publique.