Question de : M. Didier Quentin
Charente-Maritime (5^e circonscription) - Rassemblement pour la République

M. Didier Quentin appelle l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur les conséquences pour la presse agricole et rurale de la réforme des tarifications du transport postal de la presse. Cette réforme met en place une modulation des tarifs, suivant qu'il s'agit de la presse d'information générale et politique ou de la presse spécialisée. En outre, elle prévoit un désengagement financier progressif des pouvoirs publics. Si les éditeurs de la presse agricole et rurale comprennent la nécessité d'une évolution des tarifs, ils dénoncent les modalités de celle-ci. En ce qui les concerne, l'augmentation des tarifs postaux s'élève à plusieurs dizaines de % dès 1997, et à plusieurs centaines de % dans les années à venir. Il en résulte pour les éditeurs de la presse agricole et rurale des difficultés financières immédiates et l'incapacité d'équilibrer leurs comptes à terme. La disparition de nombreux titres risque d'en découler. Cela serait d'autant plus dommageable que cette presse joue un rôle très positif auprès des agriculteurs et des ruraux, tant pour les informer que pour les sensibiliser aux questions d'aménagement du territoire et de protection de l'environnement. En outre, ces publications spécialisées concourent au maintien d'un lien social dans nos campagnes. Aussi, il lui demande comment elle entend préserver la pluralité de la presse dans les zones rurales et ce qu'elle envisage comme aménagement financier, afin de permettre aux éditeurs de continuer à remplir au mieux leur mission d'information.