Question écrite n° 32899 :
salles de cinéma

11e Législature
Question signalée le 22 novembre 1999

Question de : M. François Asensi
Seine-Saint-Denis (11e circonscription) - Communiste

M. François Asensi souhaite attirer l'attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur le projet de création de trois multiplexes à Claye-Souilly, Chelles 2 et Torcy situés à proximité du département de Seine-Saint-Denis, ce qui risque de compromettre la restructuration sociale et urbanistique de nos communes et de conduire à la paupérisation du cinéma d'auteur. Au mois de mai 1999, après une hâtive instruction par la direction régionale des affaires culturelles, la commission départementale de l'équipement commercial entérine la création de cinquante nouveaux écrans sur trois sites, soit 6 000 places, cela sans aucune concertation ou information avec les différents acteurs potentiellement concernés. En opposition avec l'effort fourni par la commune de Tremblay-en-France qui a aidé le cinéma Jacques-Tati à moderniser sa structure permettant un accueil de qualité et des interventions de choix. Ce cinéma compte 120 000 entrées par an avec trois écrans. Il connaît dans la région une forte notoriété d'accueil, de sécurité, et offre dans le cadre de la formation des publics l'opportunité aux jeunes de la Seine-Saint-Denis d'acquérir une culture cinématographique plus étendue que dans les multiplexes où les salles diffusent principalement des films américains à caractère essentiellement violent. Mme la ministre avait affirmé qu'elle irait dans le sens d'un soutien plus affirmé aux salles indépendantes art et essai, tant pour ce qui est du soutien sélectif à l'investissement que de la reconnaissance du travail d'animation des salles. Dans la logique de ces propositions, une meilleure concertation entre tous les professionnels doit permettre une évaluation réelle des zones de chalandise qui actuellement auraient tendance à se superposer et à menacer les salles existantes. Dans un esprit de culture populaire, l'environnement cinématographique ne doit pas être subordonné à des enjeux économiques et urbanistiques. La restructuration de notre société, alors que la crise sociale rend plus criant l'impératif de démocratie, passe par un rapprochement de l'art et de la cité. Il souhaite qu'elle prenne en compte l'effort effectué par le cinéma Jacques-Tati et tous les cinémas de quartier qui se sont développés en Ile-de-France tant par la modernisation de leur structure que par la qualité de leurs programmes.

Données clés

Auteur : M. François Asensi

Type de question : Question écrite

Rubrique : Arts et spectacles

Ministère interrogé : culture et communication

Ministère répondant : culture et communication

Signalement : Question signalée au Gouvernement le 22 novembre 1999

Dates :
Question publiée le 19 juillet 1999
Réponse publiée le 29 novembre 1999

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