Question écrite n° 3292 :
montant des pensions

11e Législature

Question de : M. Jacques Baumel
Hauts-de-Seine (7e circonscription) - Rassemblement pour la République

M. Jacques Baumel appelle tout particulièrement l'attention de M. le ministre de la défense sur l'arrêté du 24 juin 1980, publié au Journal officiel du 8 juillet 1980, concernant rétroactivement la révision des pensions de certains militaires retraités, qui ont été alors considérés comme titulaires d'un brevet supérieur, c'est-à-dire bénéficiaires de l'échelle de solde n° 4, mais pensions révisées à compter des 1er octobre 1980 et 1981 seulement. Signé par le directeur des affaires juridiques de l'époque, contrôleur général des armées et futur chef du corps du contrôle général des armées, le contenu de ce texte réglementaire plutôt singulier appelle des remarques, en raison des critères et des modalités d'attribution très restrictifs, édictés tardivement, qui plus est, au regard des titres élogieux exigés de certaines catégories de personnels concernés, déjà retraités depuis longtemps à la date de sa publication. En effet, les militaires bénéficiaires de ces reclassements indiciaires - officiers issus du rang et sous-officiers - devaient impérativement avoir été admis à la retraite avant le 31 décembre 1962 (art. 1er), c'est-à-dire le 30 décembre 1962 au plus tard, et pour les sous-officiers, il était expressément exigé, de surcroît, qu'ils soient particulièrement titrés, notamment Compagnons de la Libération (point n° 2 de l'article précité). Enfin, dernière condition exigée pour l'ensemble de ces générations de personnels militaires, et sans doute la plus surprenante, puisqu'il est spécifié dans le premier alinéa de l'article 2 : « Les militaires peuvent obtenir sur leur demande, accompagnée, le cas échéant, des justifications nécessaires, la révision de leur pension sur la base de l'échelle de solde n° 4... » Il lui demande d'expliquer les raisons de ces conditions de reclassement très rigoureuses prescrites par l'administration centrale, survenues après celles de 1976, portant plus particulièrement et sur la date de mise à la retraite stipulée à un jour près de la fin de l'année 1962, et sur la demande à formuler par les intéressés eux-mêmes, assortie des pièces justificatives, procédure qui lui semble tout à fait inédite dans les armées vu les structures de gestion des personnels existant à différents niveaux. En effet, même a posteriori, il souhaite connaître les arguments avancés par ses services qui ont justifié, à l'époque, la révision des pensions de ces valeureux combattants, en omettant toutefois de mentionner celles de leurs ayants cause, et surtout le fait que ces révisions n'aient été effectuées que dix-huit ans après la fin du conflit algérien et l'admission à la retraite de certains de ces personnels, voire depuis longtemps pour d'autres et trente-deux ans après la mise en application des échelles de solde.

Données clés

Auteur : M. Jacques Baumel

Type de question : Question écrite

Rubrique : Retraites : fonctionnaires civils et militaires

Ministère interrogé : défense

Ministère répondant : défense

Dates :
Question publiée le 22 septembre 1997
Réponse publiée le 17 novembre 1997

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