Question écrite n° 35459 :
hôpitaux

11e Législature

Question de : Mme Geneviève Gaillard
Deux-Sèvres (1re circonscription) - Socialiste

Mme Geneviève Perrin-Gaillard attire l'attention de Mme la secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur le problème du remplacement des thermomètres à mercure à la suite de leur interdiction applicable depuis le 1er mars dernier. On ne peut que se féliciter de l'abandon, par décret du 28 décembre 1998, des thermomètres à mercure dont des études ont clairement démontré qu'ils étaient à l'origine d'une pollution aussi insidieuse que dommageable. En effet, près de dix tonnes de mercure sont répandues accidentellement chaque année dans nos centres hospitaliers, menaçant directement la qualité des eaux souterraines. Cependant, on peut s'interroger sur le degré de fiabilité des appareils de substitution et sur l'impact de cette situation sur la qualité des soins. Thermomètres buccaux, auriculaires, à cristaux ou traditionnels mais sans mercure, autant de procédés électroniques utilisant des infrarouges ou des réactifs chimiques dont les coûts sont très différents (de 50 à 300 francs l'unité) et qui ne présentent certainement pas le même niveau de fiabilité. Or, dans les centres hospitaliers, l'usage de tel ou tel type d'appareil, dès lors qu'il répond à certaines normes européennes et qu'il bénéficie d'une qualification de classe médicale, semble pour autant être laissé à l'entière discrétion de la gestion interne des hôpitaux. Pour avoir eu à connaître un cas où une prise de température par voie auriculaire n'indiquait pas le même résultat selon qu'on effectuait la mesure dans une oreille ou dans l'autre, et dès lors qu'un traitement peut dépendre directement de ces mesures ou de leur courbes, il semble primordial de veiller à ce que des considérations économiques ou le jeu de la libre concurrence sur un nouveau marché ne puissent pas affecter la qualité des soins hospitaliers. Elle lui demande donc si la réglementation régissant l'usage hospitalier des thermomètres sans mercure aboutira à une homologation et à l'imposition d'un même niveau de fiabilité jugé satisfaisant.

Données clés

Auteur : Mme Geneviève Gaillard

Type de question : Question écrite

Rubrique : Établissements de santé

Ministère interrogé : santé et action sociale

Ministère répondant : santé et handicapés

Dates :
Question publiée le 4 octobre 1999
Réponse publiée le 25 septembre 2000

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