Question écrite n° 35839 :
primes

11e Législature

Question de : M. Claude Goasguen
Paris (14e circonscription) - Démocratie libérale et indépendants

M. Claude Goasguen appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur l'article L. 113-3 du code des assurances. Concernant les frais de poursuite et de recouvrement d'une prime d'assurance impayée après mise en demeure et suspension, ceux-ci doivent être réglés par l'assuré défaillant afin que le contrat puisse reprendre ses effets le lendemain du paiement à midi. La difficulté à appliquer ce texte réside dans le fait que les frais de poursuite et de recouvrement sont « éventuellement » à la charge du débiteur. Or, lorsqu'un créancier est titulaire d'une créance impayée, il doit, pour la recouvrer, engager des poursuites et donc des frais supplémentaires. Dès lors que dans cette matière l'article 32 de la loi du 9 juillet 1991 portant réforme des procédures d'exécution se trouve exclu, on en revient au principe de l'article 1 248 du code civil auquel il est possible de déroger puisqu'il n'est pas d'ordre public. Le problème posé par l'article L. 113-3 du code des assurances est la faculté qu'il octroie à l'assureur en lui permettant de ne pas répercuter sur l'assuré les frais qu'il aura engagés. La renonciation à la perception des frais a pour effet de faire peser sur le créancier la charge desdits frais ce qui revient donc à faire supporter les charges des frais de recouvrement par l'ensemble des assurés. Cette pratique qui semble contraire à l'objet même de l'assurance, aboutit donc à faire payer à l'ensemble des assurés les frais de recouvrement des débiteurs impécunieux. En conséquence, il lui demande la position du Gouvernement en la matière et quelles mesures il envisage de prendre afin de remédier à cette situation.

Données clés

Auteur : M. Claude Goasguen

Type de question : Question écrite

Rubrique : Assurances

Ministère interrogé : économie

Ministère répondant : économie

Dates :
Question publiée le 11 octobre 1999
Réponse publiée le 13 mars 2000

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