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Question de :
M. Didier Quentin
Charente-Maritime (5e circonscription) - Rassemblement pour la République
M. Didier Quentin attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur l'avenir des langues anciennes dans l'enseignement secondaire. En cette rentrée scolaire, on ne peut que constater dans de nombreux établissements d'enseignement secondaire, collèges et lycées, une désaffection croissante des élèves pour cet enseignement fondamental. Or, celui-ci permet non seulement à l'élève de structurer sa pensée et sa capacité de réflexion, mais constitue aussi les fondements de notre langue, aujourd'hui si menacée et, plus généralement, des diverses cultures européennes. Alors que le latin et le grec connaissent un recul sans précédent dans l'enseignement public en France, ces langues anciennes demeurent l'un des piliers de la formation de l'individu dans plusieurs pays européens, notamment en Allemagne et en Grande-Bretagne. Cette désaffection est largement imputable à l'attitude du ministère de l'éducation nationale qui ne cesse de multiplier les brimades à l'égard de ces langues. Les conditions d'accès à ces enseignements sont progressivement restreintes. En particulier, les classes ne sont ouvertes qu'à partir d'un certain seuil d'élèves. Dans ces conditions, le fossé ne cesse de se creuser entre les grands lycées parisiens, où l'enseignement de ces langues reste une référence pour la formation des futures élites, et les lycées de province ou de banlieue qui, faute d'élèves ou de moyens, ne peuvent encourager voire proposer l'apprentissage des langues anciennes. C'est pourquoi il lui demande quelles mesures il entend prendre pour favoriser l'enseignement des langues anciennes.
Auteur : M. Didier Quentin
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement secondaire
Ministère interrogé : éducation nationale, recherche et technologie
Ministère répondant : éducation nationale, recherche et technologie
Dates :
Question publiée le 11 octobre 1999
Réponse publiée le 27 décembre 1999