Question écrite n° 3620 :
Opéra de Paris

11e Législature

Question de : M. Bernard Nayral
Hérault (5e circonscription) - Socialiste

M. Bernard Nayral attire l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur la situation actuelle de l'Opéra de Paris. L'Opéra national de Paris qui n'en finit pas de payer les choix désastreux de l'équipe de direction mise en place en 1994 offre aujourd'hui le triste spectacle d'une institution en crise. La notoriété exceptionnelle acquise au prix d'un travail considérable entrepris au commencement de cette décennie n'est plus qu'un souvenir. Au cours de cette période, l'orchestre de l'Opéra Bastille avait acquis une réputation enviable et la qualité des enregistrements publiés chez un grand éditeur unanimement saluée par la critique. Depuis, de saison en saison, les productions s'enfoncent de plus en plus dans l'anonymat démontrant s'il en était besoin que les choix politiques d'alors - choix de l'équipe dirigeante, choix de confier tous les pouvoirs et la programmation au directeur, licenciement du directeur musical, restrictions budgétaires - n'étaient pas les bons. Selon le ministre de la culture et de la francophonie, le coût du licenciement de M. Chung devait être amorti par les économies dégagées par l'engagement de chefs d'orchestre à des tarifs moins élevés. Quant à la programmation des prochaines saisons, elle devait montrer que de nombreux chefs prestigieux viendraient diriger l'orchestre (réponse à une question écrite publiée au Journal officiel des questions du 2 janvier 1995, p. 76). Cette politique qui prétendait faire de l'Opéra de Paris l'un des trois ou quatre meilleurs opéras du monde a lamentablement échoué. Il paraît essentiel, pour le devenir de cette institution qui doit contribuer au rayonnement culturel de la France, de rompre avec cette politique du pire en modifiant le statut du 5 février 1994, en restaurant la primauté du directeur musical pour le choix de la programmation et en congédiant l'équipe dirigeante qui porte une large responsabilité dans l'effondrement de cette institution. Par conséquent, il lui demande si, en raison des nouvelles orientations définies par le Gouvernement en direction de la culture et de l'accroissement significatif des moyens budgétaires qui lui seront dévolus, elle envisage de changer de politique et d'accorder la primauté aux considérations artistiques pour le plus grand profit de notre première scène lyrique et du public.

Données clés

Auteur : M. Bernard Nayral

Type de question : Question écrite

Rubrique : Arts et spectacles

Ministère interrogé : culture et communication, porte-parole du gouvernement

Ministère répondant : culture et communication, porte-parole du gouvernement

Dates :
Question publiée le 29 septembre 1997
Réponse publiée le 24 novembre 1997

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