Question de : M. Jean-Claude Perez
Aude (1^re circonscription) - Socialiste

M. Jean-Claude Perez attire l'attention de Mme la secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur les moyens accordés aux centres spécialisés de soins aux toxicomanes. Les questions de drogues restent à juste titre une des préoccupations essentielles de nos concitoyens. Les usagers de drogue et les toxicomanes sont de plus en plus nombreux. Aux difficultés majeures posées par l'héroïne s'ajoutent de nos jours la généralisation des usages de cannabis et le développement des drogues de synthèse comme l'ecstasy. Face à cette situation alarmante un plan triennal de la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) a été mis en place. La plupart des associations regroupant la majorité des services spécialisés ont surtout noté l'extension de leurs missions aux abus d'alcool et de tabac et la faible part budgétaire consacrée au domaine des soins. Or, le développement actuel des problèmes de drogues draine chaque jour un plus grand nombre de personnes souffrantes vers les centres gérés par ces associations : 32 000 en 1990, 52 000 en 1995, 60 000 en 1997. Malgré l'heureuse ouverture des professionnels de santé « généralistes » (médecins, hôpitaux) aux problèmes de toxicomanie, les centres spécialisés restent, plus que jamais, le support essentiel du dispositif de soins des toxicomanes en assurant une prise en charge globale (médicale, psychologique, éducative et sociale). Il apparaît cependant que les centres spécialisés de soins aux toxicomanes sont arrivés dorénavant à saturation. Financés par l'Etat, leur taux directeur reste bloqué aux environs de 1,50 %. Pour la troisième année consécutive, aucune mesure nouvelle permettant d'abonder le budget de ces centres qu'est prévue. En conséquence, il lui demande de lui faire connaître les dispositions qu'elle serait susceptible de prendre permettant de pérenniser l'activité de ces centres.