professions de santé
Question de :
M. Marc-Philippe Daubresse
Nord (4e circonscription) - Union pour la démocratie française-Alliance
M. Marc-Philippe Daubresse attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur le projet de DEUG santé actuellement étudié au sein de son ministère, qui provoque déjà un émoi légitime chez les étudiants concernés : la préoccupation majeure des étudiants, dont il conviendrait de tenir compte, est celle des échecs au concours de première année en médecine, pharmacie et dentaire, et la création d'un DEUG et d'une licence « santé » amènerait certes l'existence d'un nouveau diplôme mais ne déboucherait absolument pas sur de véritables métiers. Il paraît discutable de créer des impasses économiques pour des étudiants qui souhaitent trouver un emploi véritable. En second lieu, pourquoi reculer la sélection de la première à la troisième année, puisqu'elle est inévitable. Serait-ce pour gonfler artificiellement encore le pourcentage de réussite au baccalauréat et permettre ainsi deux années universitaires sans contrôle pour absorber plusieurs classes d'âge dans l'université afin qu'elles ne figurent pas trop vite dans les statistiques de l'ANPE ou des missions locales ? Pourquoi reculer ainsi à la quatrième année d'université le choix d'une spécialisation, en ne laissant ainsi que 2 ou 3 ans à ces étudiants pour apprendre véritablement leur futur métier, d'autant qu'il faut encore retrancher à ces périodes d'étude les stages qu'il leur faut naturellement faire sur le terrain pour confirmer leur vocation ? Enfin cette réforme ouvrirait la licence santé à des DEUG non scientifiques, avec pour seule sélection un dossier universitaire et un entretien, ce qui est pour le moins discutable. Que dire dans ces conditions de l'avenir du concours d'internat, notamment pour les pharmaciens hospitaliers, dont on a le plus grand besoin pour la recherche ? Il souhaite connaître les dispositions exactes que compte prendre le ministre pour apporter à ces légitimes récriminations les apaisements qu'elles attendent sur ce sujet.
Auteur : M. Marc-Philippe Daubresse
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement supérieur
Ministère interrogé : éducation nationale, recherche et technologie
Ministère répondant : éducation nationale, recherche et technologie
Dates :
Question publiée le 25 octobre 1999
Réponse publiée le 3 janvier 2000