Question écrite n° 38090 :
politique monétaire

11e Législature

Question de : M. Alain Rodet
Haute-Vienne (4e circonscription) - Socialiste

M. Alain Rodet attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la décision récente des autorités monétaires européennes d'augmenter de 2,5 % à 3 % le taux de refinancement auprès de la Banque centrale européenne. L'utilisation par la Banque centrale européenne de l'arme de la hausse des taux pose un certain nombre de questions auxquelles le gouverneur de l'institution n'a répondu que très partiellement. Selon lui, en effet, l'augmentation de la masse monétaire de plus de 6 % depuis un an nécessitait un relèvement des taux d'intérêt pour museler l'accroissement de la liquidité. Il semble bien que les dirigeants de la Banque centrale européenne aient pris le risque de contrarier la reprise de l'activité économique que connaît actuellement la zone euro. Et cela d'autant plus que les statistiques récentes montrent que la menace inflationniste reste faible, s'établissant à 1,2 %, c'est-à-dire loin des 2 % que s'était fixé l'établissement de Francfort pour décider d'intervenir. Comment en effet peut-on s'inquiéter de l'accroissement de la liquidité tel qu'il est constaté actuellement, au moment où la reprise économique nécessite logiquement davantage de monnaie ? Si les marchés financiers ont salué la décision de la Banque centrale européenne, rien ne dit que cette convergence d'appréciations puisse être de nature à garantir la poursuite de la reprise économique. En conséquence, il lui demande de rappeler aux responsables de la Banque centrale les préoccupations des gouvernements de la zone euro face à des initiatives non conformes au cadre d'intervention prévu lors de la mise en place de la Banque centrale européenne.

Données clés

Auteur : M. Alain Rodet

Type de question : Question écrite

Rubrique : Politiques communautaires

Ministère interrogé : économie

Ministère répondant : économie

Dates :
Question publiée le 29 novembre 1999
Réponse publiée le 31 janvier 2000

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