affiliation
Question de :
M. Hervé Gaymard
Savoie (2e circonscription) - Rassemblement pour la République
M. Hervé Gaymard appelle l'attention de Mme la secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur les modalités d'application de l'article L. 714-32 du code de la santé publique telles qu'elles résultent de la loi n° 99-641 du 27 juillet 1999 portant création d'une couverture maladie universelle. Désormais, les praticiens hospitaliers, autorisés à pratiquer une activité libérale au sein de leur établissement de rattachement, n'ont plus la possibilité d'encaisser directement leurs honoraires mais doivent obligatoirement les percevoir par l'intermédiaire de l'administration hospitalière. Ce nouveau dispositif entraîne, pour le centre hospitalier d'Albertville, une double contrainte. Au niveau du personnel tout d'abord : le bureau des consultations externes doit faire face, pour respecter ce nouveau texte à un accroissement de plus de 8 000 consultations annuelles. Le traitement d'une personne nécessite une charge de travail moyenne de l'ordre de 12 à 13 minutes (saisie des renseignements d'état-civil, de droits aux organismes sociaux, établissement d'une feuille de soins, encaissement des honoraires, acquittement de la feuille de soins, vérification de la régie...), soit pratiquement un agent équivalent temps plein. Or, l'établissement n'a pas les moyens d'affecter un agent supplémentaire à cette tâche nouvelle. Au niveau des locaux ensuite : faire transiter 8 000 personnes de plus par an dans des locaux qui n'ont pas été dimensionnés à cet effet, est impossible sauf à méconnaître les exigences de qualité attachées à l'accueil et à la confidentialité des informations échangées, alors même que la procédure d'accréditation, à laquelle chaque établissement de santé est contraint, place en numéro 1 les référentiels liés au patient et à sa prise en charge. Dans ces conditions, le respect du nouveau texte impose à l'établissement la réalisation de travaux non prévus et donc non financés. Eu égard à ces difficultés, il lui demande les moyens qu'elle compte dégager ou faire dégager par les agences régionales de l'hospitalisation pour satisfaire, dans de bonnes conditions, à ces nouvelles contraintes législatives.
Auteur : M. Hervé Gaymard
Type de question : Question écrite
Rubrique : Assurance maladie maternité : généralités
Ministère interrogé : santé et action sociale
Ministère répondant : santé et handicapés
Dates :
Question publiée le 24 janvier 2000
Réponse publiée le 29 janvier 2001