Algérie
Question de :
M. Pascal Terrasse
Ardèche (1re circonscription) - Socialiste
L'Algérie traverse, depuis 1992, une période particulièrement difficile. Les attentats sanglants et les massacres se multiplient. Les populations civiles sont gagnées par la peur et se terrent chez elles. Les informations sur ces exactions ne sont délivrées qu'au compte-gouttes par les autorités algériennes. Ces dernières semblent être - ou feignent de l'être - impuissantes à rétablir la situation. A tel point qu'il est de moins en moins facile de savoir à qui sont dues toutes les tueries, l'emploi du terme « Groupes islamiques armés » (GIA) servant à recouvrir une réalité qui apparaît de plus en plus floue. On parle de tensions croissantes au sein de la classe dirigeante algérienne. Certains de ses membres reprochant au Président Zeroual sa politique de dialogue avec les responsables de l'ex-Front islamique du salut (FIS). La communauté internationale paraît étrangement silencieuse face à ce processus de déliquescence des autorités politiques en Algérie. L'Organisation des Nations Unies (ONU) n'a pas été saisie pour diligenter une mission d'enquête ou de bons offices. Peu de voix se font entendre pour défendre les intellectuels et tous ceux qui risquent leur vie en s'opposant aux islamistes. Au regard des ces différents éléments, M. Pascal Terrasse demande à M. le ministre des affaires étrangères quelle politique il compte adopter, et notamment en matière de visas pour les Algériens dont la vie est menacée dans leur pays. Il lui semble en effet important que la France - que des liens historiques très forts unissent à l'Algérie - ne se désintéresse pas de ce qui se passe dans ce pays.
Auteur : M. Pascal Terrasse
Type de question : Question écrite
Rubrique : Politique extérieure
Ministère interrogé : affaires étrangères
Ministère répondant : affaires étrangères
Dates :
Question publiée le 6 octobre 1997
Réponse publiée le 10 novembre 1997