aéroports
Question de :
M. François Asensi
Seine-Saint-Denis (11e circonscription) - Communiste
M. François Asensi attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur les risques de dépassement du seuil de 55 millions de passagers sur le site aéroportuaire de Charles-de-Gaulle suite à l'annonce, par la compagnie Air France, lors d'une conférence à la presse internationale, d'un projet d'extension de trois nouveaux terminaux. Trois programmes de construction sont en effet prévus d'ici à 2010 sur la plate-forme de Roissy 2 dans le prolongement de l'aérogare 2 F : le hall E pour 2003, en face du F actuel, les satellites 3 et 4 avec des mises en service prévues sur quatre périodes afin de boucler le site de Roissy 2. Ces nouvelles infrastructures aéroportuaires voulues par Air France s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie axée sur le développement du hub de correspondance du site de CDG. Ainsi, entre 1996 et 1998, le hub d'Air France a abouti à une augmentation du trafic total de passagers de 40 % à Roissy 2, de 46,3 % du nombre de passagers en correspondance et a généré une augmentation de 36,8 % du nombre de vols. L'accroissement de l'activité ne concerne pas seulement l'activité de transport de passagers mais également l'activité fret. Le 23 septembre 1997, les ministres des transports et de l'environnement se sont engagés publiquement vis-à-vis des communes riveraines à limiter la capacité maximale de développement du site de CDG à 55 millions de passagers avec un niveau global de bruit ne dépassant pas celui atteint en 1997. Ces extensions aéroportuaires représenteraient un gain massif de capacité pour Air France dont l'avenir ne dépend pas uniquement du seul hub de CDG. Cependant, elles risquent de faire volet en éclats les engagements ministériels et suscitent d'ores et déjà l'inquiétude des élus et des riverains. Le seuil de 55 millions de passagers fixé comme une limite infranchissable ne doit en aucun cas être dépassé sous peine de dégrader le cadre de vie des habitants et les équilibres écologiques de cette partie de la Plaine-de-France. Dans un contexte de vive compétition internationale, la mise en oeuvre d'une politique aéroportuaire équilibrée est devenue un exercice difficile pour l'Etat. Dans ce contexte, il lui demande de préciser les prérogatives d'intervention et de décision dont il dispose pour faire respecter les engagements pris en 1997 et d'accélérer l'instruction du dossier du troisième aéroport. Il lui demande également d'étudier tous les moyens susceptibles de redéployer les activités aéroportuaires d'Ile-de-France vers la province et de rendre les sites plus attractifs par des actions en faveur de l'intermodalité.
Auteur : M. François Asensi
Type de question : Question écrite
Rubrique : Transports aériens
Ministère interrogé : équipement et transports
Ministère répondant : équipement et transports
Dates :
Question publiée le 14 février 2000
Réponse publiée le 16 octobre 2000