plages
Question de :
M. Dominique Bussereau
Charente-Maritime (4e circonscription) - Union pour la démocratie française
M. Dominique Bussereau attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur les difficultés de l'interprétation d'un nouveau mode de gestion du domaine public des plages. En effet, son application expose les plages du littoral français à un risque très sérieux de privatisation par le biais d'une référence, particulièrement inappropriée, à la loi n° 93-122 du 29 janvier 1993, dite « loi Sapin ». Si le principe d'une « priorité d'exploitation des plages » par les communes par rapport au privé est affirmé, il est néanmoins attaquable au regard des objectifs mêmes de la loi Sapin. De même, il n'est pas non plus satisfaisant pour les communes qui sollicitent simplement l'application de règles simples et stables de gestion, dans l'intérêt général du domaine public. Afin de pallier cette situation équivoque, il lui demande si le Gouvernement entend déterminer une position de principe sur le fond afin de distinguer très nettement la gestion communale d'intérêt général, d'une part, les occupations privatives du domaine public, d'autre part. Cela pour éviter tout amalgame entre l'intérêt général et l'intérêt privé en confondant l'un et l'autre dans un même « appel d'offres ». Dans cette perspective, quelques entreprises privées, astucieuses et procédurières, ne manqueraient pas de s'engouffrer dans cette brèche imprudemment - ou ingénuement - ouverte par des services administratifs portuaires. Les simples gens, usagers du domaine public des plages, attendent, eux, qu'elles demeurent régies dans l'intérêt général, au moyen de règles simples, stables et claires. Les communes - responsables de la police et de l'entretien des plages, dans des conditions souvent difficiles - doivent pouvoir exercer pleinement leurs missions d'intérêt général à l'égard du domaine public, en toute transparence, avec une sûreté et une prévision évidemment nécessaires pour une bonne gestion publique. En conséquence, il lui demande de bien vouloir apporter des éléments de réponse à cette question de bon sens juridique qui est aussi une question de principe et de bonne administration.
Auteur : M. Dominique Bussereau
Type de question : Question écrite
Rubrique : Mer et littoral
Ministère interrogé : équipement et transports
Ministère répondant : équipement et transports
Signalement : Question signalée au Gouvernement le 16 mars 1998
Dates :
Question publiée le 6 octobre 1997
Réponse publiée le 23 mars 1998