lac de l'Ousse
Question de :
M. Georges Hage
Nord (16e circonscription) - Communiste
M. Georges Hage attire l'attention de Mme le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement sur les problèmes que pose le projet de construction du barrage-réservoir du lac de l'Ousse dans les Hautes-Pyrénées. Le conseil général des Hautes-Pyrénées a prévu de construire cet ouvrage d'une capacité de 5 millions de mètres cubes à 4 kilomètres de Tarbes sur le territoire des communes d'Orleix, d'Avreilhan et de Boulin ce qui représente 115 ha de terres cultivées qui risquent ainsi de disparaître. La politique suivie ces dix dernières années par ledit Conseil général de faire de ce département « le château d'eau de la Gascogne » a abouti à la construction de cinq barrages à Puydarrieux, à Arret-Darre, à Escaunets, à Serre-Rustaing et à Antin. Les décisions dans ce domaine sont prises, sans aucune consultation des parties intéressés, par la Compagnie d'aménagement des coteaux de Gascogne (CACG), dont le président-directeur général n'est autre que le président du conseil général, qui a le monopole total de la politique de l'eau départementale puisqu'elle détermine les besoins, fixe les volumes à stocker, choisit les lieux d'implantation des barrages, établit les réseaux d'irrigation, contrôle leur réalisation, gère leur entretien et encaisse les redevances. Les inconvénients de l'implantation de ce barrage à l'Ousse sont nombreux : insuffisance du ruisseau censé alimenter le barrage ; disparition de 115 ha de terres de bonne qualité, qualifiées « d'oasis agricole » par un rapport récent de la chambre d'agriculture des Hautes-Pyrénées hypothéquant ainsi l'avenir de plusieurs exploitations et aggravant la pénurie foncière déjà vive autour de Tarbes ; destruction d'un site naturel unique. Aucune étude n'a été effectuée par un organisme indépendant pour déterminer quels sont les besoins effectifs en eau pour un irrigation rationnelle du bassin de l'Adour et pour examiner si des possibilités autres que la construction du barrage existent pour pallier le manque d'eau. Il lui demande donc quelles mesures elle envisage de prendre afin de désigner un organisme indépendant qui, en collaboration avec toutes les parties concernées, sera chargé de cette enquête et de l'élaboration d'un rapport et de suspendre, dans l'attende des conclusions de celui-ci, la mise en oeuvre du projet de construction du barrage de l'Ousse.
Auteur : M. Georges Hage
Type de question : Question écrite
Rubrique : Cours d'eau, étangs et lacs
Ministère interrogé : aménagement du territoire et environnement
Ministère répondant : aménagement du territoire et environnement
Dates :
Question publiée le 13 octobre 1997
Réponse publiée le 26 avril 1999