établissements de soins
Question de :
M. Pierre Lellouche
Paris (4e circonscription) - Rassemblement pour la République
M. Pierre Lellouche attire l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur les conditions de l'implantation d'un centre d'accueil non médicalisé pour toxicomanes à Paris, localisé au 9 de la rue Beaurepaire (Paris Xe), malgré l'inadéquation des lieux. Il attire également l'attention du ministre sur les inquiétudes légitimes des riverains et de certains élus, consécutives au projet de réalisation d'un centre similaire à Paris, au 75 de la rue de Maubeuge (Paris Xe), même si celui-ci est présenté par ses services comme un lieu d'accueil pour SDF. En effet, faute de dispenser les soins adéquats, de tels centres d'accueil ne permettent pas de traiter efficacement la toxicomanie. Faute encore de réelle prise en charge des drogués par les services sociaux, l'expérience prouve que ces « boutiques » sont une source d'insécurité pour le quartier, car elles deviennent rapidement des foyers centralisant la misère, sans apporter les solutions indispensables pour la combattre. Se faisant, l'installation contestée de ce centre expose ainsi les enfants au risque de sollicitation et d'agression. Le centre d'accueil ouvert au 9, rue Beaurepaire est précisément situé dans une zone sensible eu égard au nombre élevé d'écoles existant à proximité. En outre, les troubles du voisinage occasionnés par l'attraction du trafic de stupéfiants, non préexistant dans le quartier, et l'apparition d'une délinquance impliquée dans le commerce de la drogue, est préjudiciable aux nombreux commerçants. Au demeurant, il souhaite attirer son attention sur l'absence totale de concertation avec les riverains préalablement à l'ouverture de ce centre. A défaut d'un tel travail de consultation, la DDASS n'a donc pas été en mesure de connaître et de prendre en considération la vulnérabilité de ce quartier résidentiel. De surcroît, il lui demande de s'expliquer sur le manque flagrant de transparence de la DDASS dans ce dossier et sur les informations fallacieuses communiquées durant les travaux de réalisation de la « boutique », par les services dont elle a la charge. Il lui demande surtout de se prononcer sur la défaillance de la DDASS qui n'a pas respecté le protocole d'accord signé le 12 octobre 1998 et par lequel l'administration de la santé s'engageait à délocaliser le centre dans un délai de six mois. Il lui demande ainsi de préciser les mesures qu'elle entend prendre pour faire respecter les engagements pris par ses services, le cas échéant de préciser quelle sera la nouvelle affectation des locaux situés au 9, rue Beaurepaire (Paris Xe), et lui demande quels dispositifs peuvent être envisagés pour éviter que de semblables erreurs et défaillances se reproduisent, dans la perspective de l'ouverture d'un centre similaire à Paris, sis au 75, rue de Maubeuge.
Auteur : M. Pierre Lellouche
Type de question : Question écrite
Rubrique : Drogue
Ministère interrogé : emploi et solidarité
Ministère répondant : affaires sociales, travail et solidarité
Date :
Question publiée le 1er mai 2000