dégâts des animaux
Question de :
M. Alain Néri
Puy-de-Dôme (2e circonscription) - Socialiste
M. Alain Néri attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les dangers de la pullulation des campagnols terrestres (« rats taupiers ») dans certaines zones du département du Puy-de-Dôme. Cette pullulation semble due à l'insuffisance des populations de prédateurs (petits mammifères notamment), elle-même due à une déstructuration du paysage, c'est-à-dire à l'existence de larges champs ouverts. En conséquence, certaines exploitations ne peuvent récolter des fourrages et doivent donc s'approvisionner à l'extérieur, et cette charge supplémentaire les met en grande difficulté. De plus, l'utilisation massive de bromadiolone pour lutter contre ce fléau risque d'entraîner des dégâts considérables dans les populations de prédateurs, ce qui non seulement prolongera l'actuelle phase de pullulation, mais facilitera la prochaine prolifération. Enfin, faute de moyens, aucune étude scientifique n'a pu être menée au sujet de la concentration du bromadiolone dans l'eau, et notamment dans les nappes phréatiques, mais de nombreux éléments font apparaître des menaces sérieuses. Dans la période actuelle de pullulation, aucune action de lutte efficace ne paraît envisageable, mais il apparaît urgent de prévoir des mesures dès la fin de cette phase afin de diminuer l'intensité du prochain cycle. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir, d'une part, accorder des aides financières pour l'approvisionnement en fourrage des exploitations les plus touchées (la procédure de calamité agricole paraît particulièrement adaptée), d'autre part, donner des moyens à l'INRA pour travailler efficacement sur ce dossier, sans éluder les problèmes de fond (spécialisation des exploitations, déstructuration des paysages, fixité des situations d'exploitation).
Auteur : M. Alain Néri
Type de question : Question écrite
Rubrique : Animaux
Ministère interrogé : agriculture et pêche
Ministère répondant : agriculture et pêche
Dates :
Question publiée le 26 juin 2000
Réponse publiée le 9 octobre 2000