Question de : M. Didier Quentin
Charente-Maritime (5^e circonscription) - Rassemblement pour la République

M. Didier Quentin attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur l'avenir de l'enseignement des langues anciennes. La circulaire rectorale de rentrée du 24 août 2000 subordonne en effet l'ouverture et le maintien des classes de latin et de grec à des conditions d'effectifs. C'est ainsi que le nouveau recteur de l'académie de Strasbourg a confirmé le seuil de quinze élèves qui avait été mis en place en 1999. Le prétendu « effort de rationalisation de l'offre », qui est mis en oeuvre depuis plusieurs années, conduit en fait subrepticement à la disparition de l'enseignement des langues anciennes, dans les collèges et les lycées de France. Pour le grec en particulier, il est rare que les effectifs dépassent les dix élèves. Faut-il dès lors supprimer cette option hautement formatrice, sous prétexte qu'il n'y aurait qu'un nombre limité, estimé insuffisant, d'élèves inscrits, le plus souvent motivés et venant de tous les milieux sociaux ? L'apprentissage des langues anciennes contribue pourtant de façon déterminante à la connaissance de la langue et de la culture françaises. C'est pourquoi la véritable égalité des chances implique l'accès de tout élève en tout point du territoire à ces enseignements. Il lui demande donc s'il a l'intention de supprimer les seuils académiques d'ouverture et de fermeture d'options délégués à la responsabilité des recteurs par la circulaire de rentrée 2000 : faire rouvrir les options de grec et de latin fermées ces dernières années ; faire assurer ces enseignements, notamment le grec dès la classe de troisième, dans tous les collèges et lycées, afin de garantir à tous les élèves un égal accès à la culture.