Question écrite n° 56453 :
universités

11e Législature

Question de : Mme Nicole Feidt
Meurthe-et-Moselle (5e circonscription) - Socialiste

Mme Nicole Feidt appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la faiblesse de la dotation accordée à l'université Nancy 2, dotation qui ne lui permet plus d'assurer à la fois sa mission traditionnelle de formation et ses missions nouvelles dont la réalisation est nécessaire dans un contexte de concurrence nationale et internationale (valorisation de la recherche, culture, relations internationales, informatique, nouvelles technologies d'enseignement à distance). Elle lui rappelle que, concernant la formation, l'université ne peut pas offrir des conditions d'études décentes à ses 20 000 étudiants. En effet, peut-on raisonnablement accepter que des enseignements se déroulent par groupe de quarante-cinq étudiants en langue orale ou en initiation à l'informatique ? Doit-on encore longtemps accepter des taux d'échec ou d'abandon en première année de premier cycle faute de pouvoir assurer une transition entre le lycée et l'université ? Elle lui rappelle que, dans la présentation du projet de loi de finances pour 2001, il annonçait un taux d'encadrement de 18,87 étudiants par enseignant à la rentrée prochaine et elle lui indique qu'il est actuellement de 33,28 à Nancy-II ! Elle lui indique que le dispositif SANREMO (système d'analyse et de répartition des moyens) n'apparaît plus adapté au financement des missions nouvelles des universités, notamment en sciences humaines et sociales. Face à l'urgence de cette situation, elle lui demande quelles dispositions le Gouvernement entend retenir afin de modifier ce dispositif de répartition des moyens et, dans l'attente, quelles mesures d'urgence pour les sciences humaines et sociales il entend mettre en oeuvre. Elle lui rappelle que ces universités sont en pointe sur la valorisation de la recherche et sur les nouvelles technologies d'enseignement à distance. Il est donc impératif que les moyens financiers puissent suivre, faute de quoi les universités sciences humaines et sociales, à l'exemple de Nancy-II, telles que Paris - La Sorbonne, Montpellier-III, Grenoble-III, Bordeaux-III, par exemple, seront contraintes d'arbitrer entre diverses missions et de cesser certaines expériences novatrices, mettant en cause leur développement et leur positionnement à moyen terme.

Données clés

Auteur : Mme Nicole Feidt

Type de question : Question écrite

Rubrique : Enseignement supérieur

Ministère interrogé : éducation nationale

Ministère répondant : éducation nationale

Dates :
Question publiée le 15 janvier 2001
Réponse publiée le 30 avril 2001

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