Question écrite n° 57004 :
vaccinations

11e Législature

Question de : Mme Michèle Rivasi
Drôme (1re circonscription) - Socialiste

Mme Michèle Rivasi attire l'attention de Mme la secrétaire d'Etat à la santé et aux handicapés sur les problèmes posés par l'application du principe de précaution en ce qui concerne la sécurité des vaccins. Les vaccins contiennent des adjuvants dont l'aluminium (toxique pour le système nerveux). L'eau de boisson est considérée comme potable si elle en contient au maximum 100 microgrammes par litre. Or un nourrisson qui reçoit une dose de vaccin contre l'hépatite B (GenHeavac B de l'Institut Pasteur) s'en voit injecter 1 250 microgrammes. Après vaccination complète contre l'hépatite B et la coqueluche (ce vaccin contient également de l'aluminium), un nourrisson, compte tenu du volume de ses liquides corporels, aura en lui vingt à trente fois la dose considérée comme limite pour que l'eau soit encore potable ! On utilise également des séquences du virus de la tumeur mammaire de la souris (MMTV) pour la fabrication du vaccin GenHeavac B de l'Institut Pasteur. Du sérum foetal de veau est utilisé pour apporter des facteurs de croissance aux cultures cellulaires servant de substrats à la préparation des vaccins. Le passage des prions de la vache au veau a été démontré ; l'on ne peut donc négliger le risque qu'ils présentent pour les vaccins, alors que des mesures sont prises par ailleurs pour proscrire l'utilisation des dérivés bovins pour la préparation des médicaments. De plus, des personnes ont été vaccinées à l'époque où des produits bovins (sérum et gélatine notamment) importés de Grande-Bretagne étaient utilisés pour la fabrication des vaccins. Au vu de ces quatres éléments, elle lui demande quelles mesures elle envisage de prendre : pour informer le public de la présence d'aluminium, à des doses dangereuses, dans les vaccins anticoquelucheux et antihépatite B ; pour assurer le suivi des sujets vaccinés contre l'hépatite B (plus particulièrement par le GenHeavac B) et qui sont susceptibles de développer un cancer du fait de l'utilisation de séquences d'ADN provenant de virus cancérigènes pour sa fabrication ; pour respecter le principe de précaution concernant l'utilisation du sérum foetal de veau dans la fabrication des vaccins ; pour assurer le suivi des sujets vaccinés pendant la période où ce sérum foetal a été importé de Grande-Bretagne et susceptibles d'avoir été contaminés par les prions.

Données clés

Auteur : Mme Michèle Rivasi

Type de question : Question écrite

Rubrique : Santé

Ministère interrogé : santé et handicapés

Ministère répondant : santé

Dates :
Question publiée le 29 janvier 2001
Réponse publiée le 8 avril 2002

partager